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dimanche 27 décembre 2015

Élisa, de Jean Becker. Avec Vanessa Paradis et Gérard Depardieu.


     Je voudrais rapidement vous parler d'un film qui me tient à cœur. Ce film, c'est Élisa, un film de Jean Becker sorti en février 1995. C'est un film qui a eu un beau succès à sa sortie, mais est aujourd'hui quelque peu oublié. A tort, dans la mesure où il mérite le détour.

De très bons acteurs.
     Vanessa Paradis n'incarne pas son personnage de Marie, elle est Marie. Elle joue ici son deuxième rôle, après celui dans Noce Blanche (avec Bruno Cremer). Sa mère s'est suicidé un soir de Noël, alors qu'elle ne pouvait subvenir aux besoin de sa très jeune fille. Quant au père, il est parti depuis longtemps. Enfant de la DDASS, elle est amie avec Solange, jouée par une Clotilde Courau qui révèle son talent de comédienne et sais passer du rire aux larmes en quelques secondes (voir la scène de la cassette vidéo de Marie). A noter l'apparition de Samuel, le libraire, joué par l'immense Michel Bouquet. Quant à Gérard Depardieu, il confirme une fois de plus son jeu d'acteur d'une excellence devenue rare, avec ce personnage d'ancien artiste, musicien et peintre, alcoolique triste et désespéré.


Un film en deux parties.
     Durant la première partie du film, malgré le drame de Marie, l'histoire se veut plutôt humoristique. Marie, Solange et Ahmed profitent de la vie autant qu'ils le peuvent, d'autant plus que celle-ci ne les a pas épargnés. Ils font les quatre cents coups, gâchent un mariage, prennent le taxi gratuitement, s'incrustent chez leur ami Kevin, joué par Olivier Saladin (si, si, vous voyez qui c'est, c'est le médecin légiste Pluvinage dans la série Boulevard du Palais. Et il fit également les beaux jours des Deschiens.).

     La seconde partie est toutefois plus sombre. Marie entame des recherches pour retrouver son père. Afin d'avoir les renseignements qu'elle cherche, elle croisera Gérard Chaillou (le Jean-Guy de Caméra Café), puis le regretté Philippe Léotard. Ses recherches la conduiront jusqu'à l'île de Sein. Mais son père n'est peut-être pas le salaud qu'elle croit. Pour l'anecdote, le navigateur Eugène Riguidel fait une très courte apparition durant al scène au Bar des Pêcheurs.



Critique.
     Ce film est tout simplement un chef-d’œuvre qui ne laissera personne indifférent. Émouvant, drôle, et en même temps triste, c'est une perle à ne pas manquer. Des acteurs qui jouent extrêmement bien, un scénario original.

     Petit bémol toutefois pour le DVD dit "Collector", qui n'a de collector que le nom, puisque le seul bonus est une interview (au demeurant très intéressante) de Jean Becker. Mais ce DVD est néanmoins à posséder absolument, tout simplement parce que c'est un des meilleurs films français des années 90. Difficile de voir que ce film a plus de vingt ans, tant son thème est intemporel. 
     En espérant avoir droit un jour à une édition Blu-ray (mais ce n'est pas gagné).

vendredi 4 décembre 2015

Si la connerie se mesurait, il servirait de mètre-étalon !


     Dans ce court article, un sujet léger : une simple réplique de film qu'il convient de replacer dans son contexte.

« Ouais ! Mais celui-là c'est un gabarit exceptionnel ! Si la connerie se mesurait, il servirait de mètre étalon ! Il serait à Sèvres ! »

     Voilà la réplique que lança Jean Gabin à Françoise Rosay, dans l'excellent film Le cave se rebiffe, sortie en 1961. Outre les succulents dialogues de Michel Audiard, pour un néophyte, cette phrase peut sembler incompréhensible aux néophytes. Il convient donc de l'expliquer clairement (et simplement).

Le mètre-étalon.
     Il était autrefois difficile de définir exactement ce qu'est un mètre. Plusieurs mesures officielles se sont succédé.
- Le 26 mars 1791, le mètre est défini officiellement par l'Académie des sciences comme étant la dix-millionième partie de la moitié de méridien terrestre (ou d'un quart de grand cercle passant par les pôles).
- En juin 1792, Jean-Baptiste Joseph Delambre fut chargé de mesurer la distance entre Dunkerque et Rodez, et d'en déduire la mesure d'un mètre. Pour familiariser la population avec la nouvelle mesure, seize mètres-étalons gravés dans du marbre furent placés dans Paris et ses alentours, de février 1796 à décembre 1797.

     Le mètre étalon est donc la mesure officielle d'un mètre.

Pourquoi à Sèvres ?
     En 1889, le Bureau international des poids et mesures redéfinit le mètre comme étant la distance entre deux points sur une barre d'un alliage de platine et d'iridium. Cette barre est toujours conservée au pavillon de Breteuil, qui abrite le Bureau international des poids et mesures depuis 1875. Or, le pavillon de Breteuil se trouve à Sèvres.

Conclusion :
     Pour mesurer une distance, nous utilisons le mètre. La mesure officielle du mètre est définie par un mètre-étalon. Dans le cas définit par Gabin, il ne s'agit pas de mesurer une distance, mais la connerie d'une personne, en l’occurrence Mr Eric. Mr Eric serait donc la base officielle pour mesurer la connerie... Dans le fond, rien d'étonnant, « parce que j'aime autant vous dire que pour moi Monsieur Éric avec ses costards tissés en Écosse à Roubaix, ses boutons de manchettes en simili et ses pompes à l'italienne fabriquées à Grenoble, et ben c'est rien qu'un demi-sel. Et là, je parle juste question présentation. Parce que si je voulais me lancer dans la psychanalyse, j'ajouterais que c'est le roi des cons. »

mercredi 18 novembre 2015

Air Force One : Test du Blu-ray

Rappel du synopsis :
     Le général Ivan Radek, dictateur du « régime terroriste » du Kazakhstan est capturé au cours d'une opération russo-américaine des Spetsnaz et Delta Force. Trois semaines après, le président des États-Unis James Marshall (joué par Harrison Ford) est invité à un diner à Moscou, où il fait un discours annonçant que, ému par les camps de réfugiés, il arrête la diplomatie et qu'il affrontera directement les « régimes meurtriers » sans attendre que la sécurité des États-Unis soit compromise. Puis il rejoint Air Force One en compagnie de son cabinet, ses conseillers, sa femme Grace (Wendy Crewson) et sa fille Alice. Cependant, six terroristes kazakhs déguisés en journalistes russes commandés par Ivan Korshunov (Gary Oldman) embarquent également. Après le décollage, les terroristes prennent le contrôle de l'avion avec l'aide de l'agent spécial Gibbs (rien à voir avec NCIS - Enquêtes spéciales, quoique le clin d’œil de la série NCIS est évident), leur taupe au Secret Service. Au cours de la fusillade, le Secret Service fait évader le président par un module éjectable. Puis le pilote tente un atterrissage sur la Ramstein Air Base, mais les pirates de l'air font irruption dans le cockpit, tuent le pilote et redécollent vers le Kazakhstan.


     Korshunov rassemble les passagers dans la salle de conférence de l'avion et contacte la vice-présidente Kathryn Bennett (Glenn Close) dans la salle de situation de la Maison-Blanche, demande la libération du général Radek et annonce qu'il tuera un otage toutes les demi-heures. Le conseiller à la sécurité nationale Jack Doherty est le premier exécuté. Grace et Alice sont séparées des autres otages et amenées dans le cockpit.

     Le module éjectable du président est retrouvé vide : Marshall, qui ne voulait pas être séparé de sa famille, est resté à bord.

Image :
     Eh bien, c'est qu'il n'est plus tout jeune, ce film. 18 ans, déjà ! Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on ne l'a pas vu vieillir ! Pourtant, ses 18 ans se voient dès les premières minutes, avec quelques petits défauts de copies qui apparaitront de temps en temps durant tout le film. Néanmoins, malgré ses petits défaut, ce Blu-ray vous apportera une belle image grâce à un encodage MPEG-4 AVC de très bonne qualité. Autant vous dire que l’image n'est finalement pas si mal pour un film des années 90. La profondeur de champ est plutôt séduisante. Tant et si bien que, dès que l'on passe à une séquence aérienne, on se rend compte des truquages numériques d'époque. Eh oui, on est loin des truquages modernes. En même temps, quand on voit qu'il suffit aujourd'hui de mettre trois acteurs devant un fond vert pour faire un film...
Note : 3/5


Son :
     En lisant la jaquette, j'ai d'abord vu les deux pistes (anglaise et française) en Dolby Digital 5.1. Je me suis dit qu'en tant que français, nous allions encore être les cocus du diocèse, avec une piste que n'est pas en HD. Finalement, ce n'est qu’après que je vis la piste DTS 5.1 en Français et la piste PCM 5.1 en anglais. Bon, ça allait finalement bien se passer.
     Comme prévu, en VO, c'est la piste non-compressé PCM (4,5Mb/s) qui est à privilégier. Les dialogues ressortent bien, et les scènes aériennes sont de véritables démos sonores. La piste DTS-HD 5.1 en Français (1,5Mb/s) n'a rien à envier à la PCM en VO. Et le doublage est vraiment bien réalisé avec, une fois de plus, Richard Darbois au doublage de Harrison Ford.
     Quant aux deux pistes Dolby Digital 5.1 (640Kb/s), on peut s'en passer.
Note : 5/5


Bonus :
     Rien de bien intéressant au niveau des bonus. La traditionnelle bande-annonce, un petit reportage sur les "Coulisses de la production" (6min 33s), et une piste d’infos & anecdotes distillant son lot de renseignements sous la forme de sous-titres...
Peut-mieux faire...
Note : 2/5

Anecdote : le clin d’œil de NCIS - Enquêtes spéciales !
     Dans Air Force One, un personnage n'est autre que l'agent spécial Gibbs. Les scénaristes de la série se seraient-ils inspiré du film ? Rien n'est moins sûr, surtout lorsque l'on constate que l'épisode pilote de NCIS était intitulé... Air Force One, et se déroulait, comme le film, dans l'avion présidentiel.


Note du Blu-ray : 3/5
Note du film : 4/5

Caractéristiques :
Titre : Air Force One
Titre original : Air Force One
Format : 2.35
Durée du film : 2h04
Encodage du Blu-ray : MPEG 4 / AVC
Pistes son : Anglais PCM 5.1, Français DTS-HD 5.1, Anglais Dolby Digital 5.1, Français Dolby Digital 5.1.
Sous-titres : Anglais, Français

Personnage  Acteur/actrice  Version française
Le président James Marshall  Harrison Ford  Richard Darbois
Ivan Korshunov  Gary Oldman   Dominique Collignon-Maurin
Sophie Deschaumes  Glenn Close  Kathryn Bennett
Agent spécial Gibbs  Xander Berkeley  Philippe Peythieu

lundi 2 novembre 2015

Anecdote : Les Dr Cuddy et Taub se connaissaient avant Dr House...


... ou, plus précisément, les acteurs qui incarnaient Cuddy et Taub !
     En visionnant l'excellent film Pour le pire et pour le meilleur (As Good as It Gets, en VO), avec Jack Nicholson, un détail m'a sauté aux yeux. Dans l'une des premières scènes du film, lorsque l'écrivain asocial Melvin Udall (Jack Nicholson) se rend à son restaurant préféré, il a la désagréable surprise de trouver un couple à "sa table".

     Dans ce film de 1997, les deux acteurs qui interprètent ce couple sont alors inconnus, mais se retrouveront dix ans plus tard dans Dr House, puisqu'il s'agit de Lisa Edelstein et Peter Jacobson. Lisa Edelstein avait alors 31 ans, et Peter Jacobson, 32 ans.

     Et dire que pendant ce temps, Hugh Laurie venait de jouer dans son premier succès au cinéma, Les 101 dalmatiens, auprès de Glenn Close !


samedi 31 octobre 2015

Le Nouveau Cinéphile fête ses 300.000 pages vues. Merci...

     Aujourd'hui, dans le courant de l'après-midi, je consultais les statistiques de ce site. Et voici l'évènement : je m'y attendait dans la semaine qui vient, mais pas si vite... Le Nouveau Cinéphile a atteint ses 300.000 pages vues. Et en plus de cette excellente nouvelle, je constate également que le site a enregistré ce mois-ci son record du nombre de vues mensuel : 9400 vues, aujourd'hui vers 21h30.

     Autant vous dire que Le Nouveau Cinéphile ne s'est jamais porté aussi bien en 4 ans et 3 mois d'existence. C'est pourquoi, par ce petit article, je souhaite vous remercier pour votre fidélité et votre soutien.

Statistiquement, Le Nouveau Cinéphile, c'est : 
- 300.000 pages affichées au 31 octobre 2015 (avec une moyenne actuelle de 320 par jour)
- une page Facebook -> https://www.facebook.com/Le-Nouveau-Cin%C3%A9phile-260157897348306/
- une page Twitter -> https://twitter.com/PetitCinephile
- une page Google+ -> https://plus.google.com/u/0/101987807056732876135/posts
- 0 publicités affichées
- un petit succès obtenu sans aucune publicité, sans aucune aide ni aucun soutien de la presse locale, sans piston ni passe-droit, uniquement par le bouche-à-oreille
- une indépendance totale par rapport aux éditeurs, acteurs, réalisateurs, et donc une liberté de parole
- 229 articles, dont 32 tests Blu-ray, 9 portraits de comédiens de doublage (et ce n'est pas près de s'arrêter)
- des visiteurs principalement de France, des États-Unis, de Belgique, d'Allemagne et du Canada
, mais plus globalement du monde entier !

Remerciements :
- D'abord, merci à tous mes amis qui suivent régulièrement ce site, et bien sûr à tous les nouveaux venus, aux visiteurs occasionnels ou réguliers...
- Ensuite, merci au groupe Facebook Cinérama, (et à Paul, son sympathique administrateur) qui m'a accueilli et m'a permis, d'exacerber mon goût du cinéma et des bons films.
- Également merci au groupe Facebook Les Fans d'Audiard, qui me permet d'entretenir ma passion pour les mots du plus grand dialoguiste français.

Une fois de plus, je souhaite vous dire un grand merci pour votre fidélité ! Ou plutôt, 300.000 fois merci ! Et à très bientôt pour d'autres aventures cinématographiques !



vendredi 9 octobre 2015

X-Files en Blu-ray : enfin une date de sortie et un prix !


     L'info viens de tomber, et elle fait plaisir : X-Files en Blu-ray français, c'est pour le 8 décembre 2015, au prix de 140 € en précommande.

     Le producteur de DVD et Blu-ray Robert Meyer Burnett a confirmé, il y a quelques mois, que la Fox avait remasterisé l'intégrale de la série X-Files en Haute-Définition. Il a également affirmé que pour cette restauration, l'équipe technique est partie des négatifs originaux.


     Ce travail a consisté à renumériser les neuf saisons (en attendant la saison 10 en janvier 2016), c'est-à-dire l'ensemble des rushes 35 mm qui ont servi au tournage.

     Toutefois, seuls certains effets spéciaux sont refait en HD. Pour une raison évidente de coûts, la plupart des plans contenant des images de synthèse sont simplement mis à l'échelle (ou upscalé, si vous préférez) en Haute Définition. L'emploi des négatifs originaux a pour but d'obtenir la meilleure qualité d'image possible, mais cela implique également le fait que les premières saisons, initialement diffusées au format 4/3, sont recréés dans leur format original 1.78:1 (du 16/9 plein écran) encore jamais vu. C'est donc la même stratégie que pour les Blu-ray de Friends qui est ici utilisée.


     Les diffusion TV de X-Files avec des masters HD ont eu lieu en 2014 en Allemagne, sur la chaine 7 Maxx, et se sont faite également plus récemment sur Netflix. Le recadrage s'est fait sans aucune perte pour la plupart des scènes.
     Cependant, nous ne pouvons pas en dire autant des scènes avec effets spéciaux, ceux-ci ayant été intégrés à une image recadrée en 4/3.








     Curiosité de ces nouveaux masters HD, comme le font remarquer mes confrères de Forgotten Silver, la netteté d'image risque de mettre en exergue les scènes où des doublures prennent les places de David Duchovny et Gillian Anderson.

Mais... mais... ce sont des doublures ?


Bonus du coffret Blu-ray
     Un communiqué de presse a d'ors et déjà révélé les bonus présents sur les Blu-ray de ce coffret :

Saison 1
o Introduction à la série par Frank Spotnitz
o La saison 1 vue par Chris Carter
o Scènes coupées
o Extraits en doublages étrangers
o Commentaire de R.W. Goodwin sur l’épisode Les hybrides
o L’ange déchu - les effets spéciaux
o Documentaire : La vérité sur la saison 1

Saison 2
o Scènes coupées
o La saison 2 vue par Chris Carter
o Faux frères siamois
o Documentaire : La vérité sur la saison 2
o Commentaire de Chris Carter sur l'épisode Daune Barry : 1ère partie
o Commentaire de Frank Spotnitz sur l'épisode La Colonie - 2ème partie
o Commentaire de R.W. Goodwin sur l'épisode Anasazi

Saison 3
o Scènes coupées commentées par Chris Carter
o La saison 3 vue par Chris Carter
o Séquences internationales
o Les effets spéciaux – Commentaire de Mat Beck
o Documentaire : La vérité sur la saison 3
o Construire la mythologie : Les enlèvements
o Commentaire de R.W. Goodwin sur l’épisode Anagramme


Saison 4
o Scènes coupées
o Les effets spéciaux - commentaires de Paul Rabwin
o Scènes coupées commentées par Chris Carter (en option)
o Tunguska - Interview de Chris Carter
o Cœurs de tissu - Interview de Vince Gilligan
o Commentaires de Rob Bowman sur Journal de mort
o Commentaires de Franck Spotnitz sur Journal de mort
o Commentaires de Kim Manners sur Tempus fugit : 2ème partie
o Documentaire : La vérité sur la saison 4


Saison 5
o Extraits en doublages étrangers
o Scènes coupées commentées par Chris Carter (en option)
o Les effets spéciaux - Commentaires de Paul Rabwin
o Documentaire : La vérité sur la saison 5
o Featurettes sur les effets spéciaux
o Introduction de Chris Carter et Frank Spotnitz à l’épisode Promethée post-moderne
o Commentaires de Kim Manners sur Patient X : 1ère partie
o Commentaires de Chris Carter sur Patient X : 2ème partie
o Commentaires de Chris Carter sur Promethée post-moderne
o Commentaires de John Shiban sur Les nouveaux Spartiates


Saison 6
o Les effets spéciaux - Commentaires de Paul Rabwin
o Scènes coupées commentées par Frank Spotnitz (en option)
o Extraits en doublages étrangers
o Commentaire de Kim Manners sur l’épisode Toute la vérité : 1ère partie
o Commentaire de Frank Spotnitz sur l’épisode Toute la vérité : 2ème partie
o Commentaire de Kim Manners et Chris Carter sur l’épisode Triangle
o Introduction de Chris Carter et Frank Spotnitz à l’épisode A cœur perdu
o Portraits X-Files : L'homme à la cigarette
o Featurette sur la saison 6
o Documentaire : La vérité sur la saison 6


Saison 7
o Scènes coupées commentées par Chris Carter (en option)
o Les effets spéciaux - Commentaires de Paul Rabwin
o Extraits en doublages étrangers
o Documentaire : La vérité sur la saison 7
o Portraits X-Files : Assistant Directeur Skinner et Samantha Mulder
o Commentaire de Kim Manners sur l'épisode Délivrance 2ème partie

Saison 8
o Effets spéciaux de Mat Beck commentés par Paul Rabwin
o Extraits en doublages étrangers
o Scène coupée avec commentaire de Frank Spotnitz et John Shiban (en option)
o Documentaire : La vérité sur la saison 8
o Scènes coupées commentées par Chris Carter (en option)
o Discussions sur la mythologie : la colonisation
o Portraits X-Files
o Commentaire de Kim Manners et Robert Patrick sur l'épisode Chasse à l'homme - 1ère partie
o Commentaire de Frank Spotnitz sur l'épisode Renaissances
o Commentaires de Vienen par Rod Hardy


Saison 9
o Scènes coupées commentées par Frank Spotnitz (en option)
o Effets spéciaux de Mat Beck commentés par Paul Rabwin
o Extraits en doublages étrangers
o Commentaire de Chris Carter, Vince Gilligan, John Shiban, Frank Spotnitz et Kim Manners
o Documentaire : La vérité sur la saison 9
o Le making-of de The truth
o Les secrets de X-Files
o Hommage à X-Files
o Mythologie : Super soldats
o Portraits X-Files
o Analyse de La vérité est ici 1ère partie
o Panel au Wondercon

jeudi 17 septembre 2015

Malcolm : que sont-ils devenus ? Vers un retour de la série ?


     L'idée est partie d'un simple tweet totalement anodin de Frankie Muniz, l'interprète de Malcolm, où il se demande ce que serait devenu la famille de Malcolm aujourd'hui, et surtout à quel point ce pourrait être drôle de voir "Malcolm In The Mid-life Crisis" (Malcolm en pleine crise de la quarantaine).
     Il n'en a pas fallu plus pour enflammer tous les fans de Malcolm (dont je fais partie). Désormais âgé de 29 ans, le comédien n'a pas vraiment réussi à rebondir après la fin de la série Malcolm. Il faut dire que Frankie Muniz a aussi été touché par de gros soucis de santé ces dernières années. Aujourd'hui, il est en meilleure santé.

Que sont devenus les acteurs de Malcolm ?
- Erik Per Sullivan (Dewey) s’est complètement retiré du milieu d’Hollywood, et a même refusé de participer à une réunion des anciens de Malcolm.
- Justin Berfield (Reese) est resté dans le milieu en jouant dans quelques films sans prétention. Il s’est surtout démarqué des autres en créant sa propre maison de production. Ainsi, il a produit des films avec Bradley Cooper, Robert De Niro, Jessica Alba et même Kate Winslet.
- Christopher Masterson (Francis) n’a pas fait grand-chose après Malcolm hormis quelques apparitions dans des séries dont FBI : Duo très spécial. Aujourd'hui, il s’est reconverti en DJ, a 35 ans et est un membre actif de la scientologie.
- Jane Kaczmarek (Loïs) a enchainé les apparitions dans des films et téléfilms.


Et qu'en est-il de Bryan Cranston ?
     Pour l'instant, aucun projet de retour de la famille dingue. Cependant, Bryan Cranston, l'interprète de Hal, avoue aujourd'hui être intéressé par un retour de Malcolm. En pleine promotion de Trumbo, l'acteur s'est vu poser la question du rôle qu'il aimerait jouer à nouveau dans un futur projet. Et alors que l'on parle de plus en plus d'une apparition de Walter White dans Better Call Saul, le spin-off de Breaking Bad, Bryan Cranston s'est aventuré sur un tout autre chemin :
“Je ne ressens pas un désir ardent à retourner dans l'univers de Walter, car je pense qu'on a couvert tout ce qu'on pouvait couvrir. Aujourd'hui je repense plutôt à Malcolm. Cela fait dix ans qu'on a quitté l'antenne et ce serait amusant d'endosser à nouveau le costume de Hal, d'être ce gars drôle, doux et adorable, malchanceux, désemparé et effrayé par tout et n'importe quoi...".

     À l'heure où X-Files, Heroes ou bien La Fête à la maison ont fait ou s'apprêtent à faire leur retour sur les écrans, tous les regards se tournent vers le réseau Netflix, qui pourrait être intéressé.
N'oublions-pas, cependant, que Malcolm a été arrêté il y a 9 ans dans une indifférence générale aux États-Unis.

     Reste donc à savoir si les autres acteurs seraient partants, et si une chaine voudrait ressusciter une série considérée comme "mineure" aux États-Unis. Si le retour de Malcolm reste très improbable, on peut toujours rêver.

Source des informations : http://www.malcolm-france.com/, le meilleur site consacré à Malcolm.

mercredi 16 septembre 2015

Brice de Nice 3 en tournage, avec Jean Dujardin et Clovis Cornillac.


     10 ans après sa première aventure, le plus célèbre des surfeurs blonds niçois va revenir sur les écrans, dans une aventure inédite intitulée Brice de Nice 3. Pourquoi "3" et pas "2" ? "Parce que Brice a cassé le 2?! Il fait ce qu’il veut, c’est Brice?!" expliquait il y a quelques mois Jean Dujardin, qui avec son copain Clovis Cornillac (aka Marius de Fréjus), fera son grand retour devant la caméra du réalisateur James Huth - avec qui il avait également tourné Lucky Luke.

     Le tournage a débuté début septembre à Nice, et devrait se poursuivre dans la région bordelaise, puis à Paris pour les scènes en studio. Après les fêtes de Noël, Brice et ses amis quitteront les plages françaises pour partir en Thaïlande, où se déroulera une partie de l'intrigue. 



     Dans Brice de Nice 3, Brice va partir sauver Marius de Fréjus, qui a des problèmes en Asie.
"Dix ans après, c’est Jean et James qui ont eu envie de revenir à cet esprit de liberté, de déconnade qu’est Brice" explique Eric Altmayer, le producteur du film. "Ce projet doit tout à leur détermination, à leur enthousiasme".

     Nous allons donc retrouver Brice, Marius, et leur humour potache et con-con. Mais bon, c'est comme ça qu'on les aime. Et qui peut se vanter de n'avoir jamais dit : "J't'ai cassé !" ?

dimanche 6 septembre 2015

Les meilleures répliques de Flic ou voyou, avec Jean-Paul Belmondo.


     Stanislas Borowitz (Jean-Paul Belmondo) est un commissaire divisionnaire de la « police des polices » qui use de méthodes particulièrement expéditives pour contrer les ripoux. Envoyé à Nice pour enquêter sur le meurtre d'un commissaire notoirement ripoux, il se fait passer pour un petit malfrat du nom d'Antonio Cerruti auprès des truands afin de déclencher une guerre des gangs entre les deux plus gros parrains locaux, Théodore Musard « l'Auvergnat » (Georges Géret) et Achille Volfoni « le Corse » (Claude Brosset), et découvre une organisation policière en collaboration avec les mafieux de la ville. Si son enquête commence bien, la situation tourne mal avec l'arrivée de sa fille fugueuse (Julie Jézéquel), sa rencontre avec une auteure bourgeoise jalouse, Edmonde Puget-Rostand (Marie Laforêt). Mais les inspecteurs ripoux Rey (Tony Kendall) et Massard (Jean-François Balmer), à la solde de Volfoni, veulent absolument lui nuire.

Les dialogues
Borowitz : - Si c'est pour me d'mander l'heure, il est moins dix, les gars.
Un agresseur : - Ton fric... Portefeuille...
Un agresseur : - Tes boots... Sont chouettes, tes boots.
Un autre agresseur : - Donne ta veste tant qu't'y est. Chouette, ta veste. Allez grouille ! On n'a pas que toi à voir !
(Borowitz enlève sa veste et sort son flingue...)
Un agresseur : - Qu'est-ce c'est que ça ?
Un agresseur : - Merde
Borowitz : - Eh les gars ! Ces trucs-là, on devrait jamais avoir à s'en servir. D'autant qu'on peut obtenir les choses autrement. J'en suis sûr. Tenez... En demandant : Pardon Messieurs, pourriez-vous ôtez vos pantalons s'il vous plait ? ... J'ai dit ôtez vos frocs... J'aimerais voir ce que vous portez en dessous... On dit que la soie revient à la mode.

Cazauban : - Celui qu'a des lunettes, c'est Rey. Le plus dangereux, c'est Rey. Le plus con, c'est Rey. L'autre, c'est Massard.

Musard : - Si c'est Achille qui s'est amusé à ça, je le veux avant 48 heures à poil, Promenade des Anglais, attaché à un palmier à midi.

Borovitz : - Les seuls papiers qui m'intéressent, ce sont ceux de l'Imprimerie Nationale, avec la tronche de Blaise dans le coin.


Borovitz : - Je sais bien que t'as pas buté l'autre imbécile ! Mais t'en a fait flinguer d'autres ! Si on rajoute à ça le racket, la drogue, les putes, ça fait une jolie carrière quand même ! Les vingt ans que tu vas prendre, c'est un peu la médaille du travail qu'on va te remettre.

Musard (lorsque Borovitz lui propose de libérer Achille de taule) : - Tu peux l'y ramener et le laisser crever. Il est rayé des fiches de paye, Achille !

Borovitz (raquettant Achille) : - Faut casquer gros père, faut casquer !

Borovitz : - Déshabille-toi !
Musard : - Hein ?
Borovitz : - J'ai dit à poil !
Musard : - Bon, bon ! À poil !

Edmonde : - Vous laissez votre voiture ?
Borovitz : - Ce n'est pas ma voiture !
Edmonde : (La voiture de Musard explose) - Mais... les...
Borovitz : - Je vous répète : ce n'est pas ma voiture.

Edmonde : - Et vous, cher monsieur, lorsque vous ne détournez pas les automobilistes du droit chemin, à quoi jouez-vous ?
Borovitz : - Au gendarme et voleur. Je joue une mi-temps dans chaque camp.
Edmonde : - Ah !

Grimaud : - Bon, alors on t'a envoyé de Paris pour enquêter sur la mort du commissaire Bertrand. T'appelles ça une enquête administrative. Moi, je veux bien, mais alors permets-moi de te dire, Stanislas, que l'administration a drôlement changé.
Borovitz : - Tu parles qu'elle a changé ! Le commissaire Bertrand, pourri jusqu'à l'os, se fait descendre par les inspecteurs Rey et Massard, également pourris jusqu'à l'os et également payés par Achille qui, lui, une justice à lui rendre, n'appartient pas à l'administration.

Scène du dîner dans la villa d'Edmonde Puget-Rostand :
Charlotte : - Je suis enceinte !
Borovitz : - Écoute ma petite fille, on t'a autorisé à reprendre des fraises. Sers-toi et ne complique pas tout !
Charlotte : - J'ai quatorze ans et demi et je suis enceinte ! T'entends ce que je te dis ?
Borovitz : - Tu as quatorze ans et demi, et tu es enceinte ! C'est bien, très bien ! Mais, ne te prends pas pour une surdouée ! D'après ce que j'ai lu dans une revue littéraire, certaines petites négresses se marient dès l'âge de 8 ans.
Edmonde : - Oui, c'est comme Mozart d'ailleurs. Déjà tout petit, il faisait des trucs épatants.

Conversation téléphonique entre Borovitz et l'Auvergnat :
Borovitz : - Bien, hein, ton nouveau bureau ! J'aime beaucoup le turquoise.
Musard : - Comment tu sais ?
Borovitz : - Oh, j'ai jeté un coup d'œil en remontant mon petit réveil.
Musard : - Ton petit réveil ? Dis donc, ce serait pas un réveil du genre qu'on remonte qu'une fois ?
Borovitz : - C'est ça ! Si t'as des volontés à exprimer, une prière que t'aimes bien, ou un mot historique à balancer, magne-toi, ça va péter dans 15 secondes !

Borovitz : - Charlotte ! Je t'en prie !
Charlotte : - Pourquoi ? Parce que tu as peur que la vieille t'entende ? Elle est en bas. Va la rejoindre ! Elle doit être en train de boire du vin rouge.

Massard : - Divisionnaire Borovitz. La police des polices. Grand spécialiste du nettoyage.
Rey : - Divisionnaire ou pas divisionnaire, ça change rien !
Massard : - Ouais ! Alors là, je crois que t'as tort. Tu sais comment on l'appelle ?
Rey : - Comment ?
Massard : - Le Blanchisseur ! Ça te dis rien ? Pas de cœur, pas de sentiment, pas d'attache ! Nous, on est fragiles comme des nouveaux-nés !

Grimaud : - Je ne peux pas entendre des conneries pareilles, Monsieur le Divisionnaire ! Merde à la fin ! Si les ravisseurs entrent en contact avec vous, je vous donne l'ordre...
Borovitz : - Ah ! tu sais où tu peux te les carrer tes ordres ? Grosse loche !

Langlois : - Qu'est-ce que c'est que ça ?
Borowitz : - J'ai couru tout le diocèse... j'ai pas trouvé d'eau bénite, alors j'ai pris d'l'essence ordinaire. Vous savez combien ça coûte ça ? Bientôt 3 balles... Remarquez, on aurait fait venir l'exorciseur... on aurait acheté des cierges... ça aurait pas couté 3 balles non plus.
Mme Langlois : - L'exorciseur ? Mais pour quoi faire monsieur Cerruti ?
Borowitz : - Pour chasser le diable, madame Langlois... Ma petite sœur vient ici. Crack ! Elle s'retrouve au ciel. Le commissaire Bertrand... Pareil. Ce pauvre Mario... Pareil. Alors, je me suis dit : "C'est l'endroit qu'est pas bon.". Même pour vous, je ne suis pas tranquille. C'est pas sain.
Langlois : - Mais, j'suis pas chez moi, j'suis qu'le gérant.
Borowitz : - Ah ! Alors j'aime mieux ça ! C'est pas un bien de famille. Mme Langlois serait née ici... j'comprendrais. J'dirais : "C'est sentimental".

Scène du piège tendu à l'inspecteur « ripou » Massard par le commissaire Borovitz :
Achille : - C'est pas vrai ? C'est pas toi ?
Massard : - En route, gros con !

Borowitz : - 43... 20... 67... C'est quoi ? Décidément, tu sais rien ! Vrai con...
Cazauban : - C'est p't'être vrai.
Borowitz : - Quoi ? Qu'il est con ?
Cazauban : - Bah... Qui sait rien.
Borowitz : - Allo ! 43 20 67 ? Vous êtes quoi au juste ? Un clandé ? Un marchand de couleur ?
Lucien (du Tivoly) : - "Le Tivoly", Monsieur Borowitz. Roulette, chemin de fer et la boule pour les cloches. Moi, j'm'appelle Lucien, je suis brun et je pèse 110 kilos.
Borowitz : - Faudra vous mettre au régime.
Lucien (du Tivoly) : - Basses calories ou hydrate de carbone ?
Borowitz : - Non, j'pensais au régime pénitentiaire.

Le commissaire Grimaud : - Les prix libres en matière de boulangerie, cela nous mènera où, Achille ? Aujourd'hui, t'as déjà le croissant à 1 franc 30. Tu trouves pas que c'est un maximum. Et voilà, (Il avale un croissant entier)... un franc 30.
Achille : - Si on bouffe plus de croissant, Monsieur le Principal, on se tapera des biscottes, on se fera une raison.
[...]
Achille : - La coexistence durera tant que les accords dureront.
Le commissaire Grimaud : Les accords ?
Achille : - Y'avait un pacte, vous le savez bien !
Le commissaire Grimaud : - Le Yalta des voyous... C'est pas mes affaires, ça, Achille.
[...]
Musard : - Et l'ordre, l'ordre dans la ville, c'est pas vos affaires non plus. Enfin, Monsieur le Principal... L'ordre.
Le commissaire Grimaud : - Tu sais mon petit Théo que les corses plastiquent tes marseillais et tes marseillais emplafonnent éventuellement les corses... On ne peut pas vraiment appeler ça du désordre... Et pour tes plastiquages, je sais bien qu'on pourrait emballer un lieutenant d'Achille...
Musard : - Ah oui, ce serait bien.
Le commissaire Grimaud : - Chinoiser son emploi du temps... sortir des témoins d'un chapeau... Par exemple, un corse qui aurait volé ta bagnole.
Musard : - Ah oui, ce serait bien.
Le commissaire Grimaud : - En revanche, tu m'indiquerais un nouveau clandé... quelques kilos de cames dans le placard à balais d'Achille...
Musard : - Ah oui, ah oui.
Le commissaire Grimaud : - Mais ça, vois-tu... ce serait le début de ce qu'on appelle un compromis historique. Pas mon genre. Moi mon genre, vois-tu, c'est la loi. Pas toi ?
Musard : - Cela va sans dire, Monsieur le Principal.
Le commissaire Grimaud : - J'en étais sûr. Crois-moi, vaut mieux que chacun reste à sa place. Moi, j'attends. Toi, tu t'agites. Et le premier qui a du nouveau appelle l'autre.

Borowitz (au Commissaire Grimaud) : - Les relations, c'est pas des gilets pare-balles. Tu sais qui tu me rappelle avec tes méthodes ? Il a fait les sommations, il a tiré la première balle en l'air, la seconde il a jamais eu le temps de la tirer... Moi, c'est la première que je tire pas. Je veux pas voir mon nom sur une plaque de marbre dans le hall de la préfecture.

Borowitz : - Camarade Commissaire, y'a un ver dans le fruit. Soigner le fruit, ça peut demander longtemps. Moi je vais tuer le ver. Tu me suis ?
Le commissaire Grimaud : - Ça dépend jusqu'au, monsieur le commissaire Borovitz.

lundi 31 août 2015

Le cave se rebiffe : tournage et casting.



     En 1960, Jean Gabin est revenu au sommet de sa popularité. Il est devenu la grande star du cinéma français. Passé de son image de "Gueule d'amour" avant la Seconde Guerre mondiale à celle du gangster vieillissant (avec Touchez pas au grisbi, en 1954). Michel Audiard (encore lui) n'est pas étranger à ce retour au premier plan. En effet, depuis Gas-oil en 1955, Audiard lui concocte des répliques qui tuent, des dialogues gouleyants, dont les engueulades mythiques du Président, les invectives d'Archimède le clochard, les interrogatoires musclés du commissaire Maigret.

L'écriture
     Douzième collaboration entre Gabin et Audiard, Le cave se rebiffe se révèlera être sans doute le plus grand florilège de répliques "qui tuent". Gabin retrouve sur le tournage Gilles Grangier derrière la caméra, qu'il connait depuis 1936. Le cave se rebiffe est une adaptation très libre du roman éponyme d'Albert Simonin, deuxième volet des aventures de Max le menteur (le 3ème volet sera Grisbi or not grisbi, connu au cinéma comme Les Tontons flingueurs). Les dialogues du roman ont d’ailleurs été totalement réécrits, en douze jours, par Audiard pour offrir un rôle de vrai dur à Gabin. Lorsque Simonin, Audiard et Grangier présentent le scénario à Gabin, chez lui à Deauville, celui-ci accepte le rôle immédiatement. Il est tellement heureux qu'il garde même ses trois complices chez lui pendant 48 heures.

Le casting
     Lorsque Gabin, Audiard et Grangier choisissent ensemble le casting, ils ne font pas dans la dentelle. Que des stars : Bernard Blier, Maurice Biraud, Franck Villard, Robert Dalban... 
     Gabin fait également embaucher Martine Carol, à un moment difficile de sa carrière. Pourtant, cela a mal commencé. Martine Carol donne une interview à un journaliste, qui titre sur la rumeur (totalement fausse) de leur liaison passée. Lorsque Gabin met la main sur l'article, il pique une énorme colère, menaçant de faire renvoyer Martine Carol à la prochaine incartade. 
     Durant le tournage, l'actrice traverse également une période compliqué, se réfugiant dans l'alcool. Conséquences : problèmes de de mémoire et de concentration. Pendant une scène où elle donne la réplique à Gabin, Blier, Villard et Balpêtré, elle doit ouvrir une porte dans un décor qui en comporte plusieurs. Malgré les prises à répétition, elle ne parvient pas à ouvrir la bonne porte. Grangier pique une colère, alors que Gabin, riant aux larmes, la défend et lui conseille d'aller se reposer. 
     Un des personnages devait être incarné par Gabrielle Dorziat. Le rôle était même écrit pour elle, mais suite à une modification de l'histoire, Simonin et Audiard se rendirent compte que le personnage conviendrait mieux à Françoise Rosay. Le contrat de Gabrielle Dorziat étant déjà signé, c'est Gabin en personne qui la fera venir au studio pour lui annoncer que le rôle ne lui convenait plus. L'actrice, magnanime, accepta sa décision. Pour se faire pardonner, Gabin la fit embaucher dans son film suivant, Un singe en hiver.



Le tournage
     Sur le plateau, l'humeur de Gabin est badine et l'ambiance est heureuse. Gabin accumule les blagues avec Blier et taquine gentiment Frank Villard.
     Lors du tournage d'une scène, alors qu'il donne la réplique à Villard, Gabin lance tout bas qu'il a la braguette ouverte. Impossible pour Villard de rester sérieux.
     Gabin, opposa un non ferme et définitif au tournage de la scène où il rencontre Blier en Amérique du Sud, car il refuse de se hasarder sur des terres étrangères. Finalement, la scène sera tournée en Normandie, tout près de sa propriété de Deauville.

La sortie
     Lorsque Le cave se rebiffe sort en salle, la critique sera mitigée, mais le public fera un triomphe aux aventures du Dabe (le Roi en argot) et de son cave.
     Audiard confiera plus tard que ce film était un de ses préférés et qu'il adorait la scène mythique entre Jean Gabin et Françoise Rosay. Avec ce film, la côte d'Audiard va s'envoler, et il touchera 30 millions de francs par film, soit 5 millions de plus que l'année précédente et le double de trois ans plus tôt.


Voir aussi :
- Le tournage des Tontons flingueurs et la scène de la cuisine.
- Le réalisateur Georges Lautner est mort.
- Un coffret collector à l'occasion des 50 ans des Tontons Flingueurs
- Script intégrale des Tontons Flingueurs
- Anecdote : L'origine du film Ne nous fâchons pas

samedi 29 août 2015

Yann Moix prépare Podium 2, toujours avec Poelvoorde et Rouve.


     Bien sûr, vous devez vous rappeler du film Podium, avec Benoît Poelvoorde, Jean-Paul Rouve et Julie Depardieu. Cette comédie, sortie en 2004, avait fait environ 3,5 millions d'entrées en France (et 5 nominations aux César). Eh bien, le réalisateur Yann Moix s'est enfin exprimé concernant Podium 2 et a donné quelques détails dans un entretien au journal belge Le Soir.

     Yann Moix, qui s'apprête à débuter comme chroniqueur dans l'émission On n'est pas couché de Laurent Ruquier annonce "un scénario totalement original, qui sera la suite du 1." Nous retrouverons ainsi Bernard Frédéric, alias Benoît Poelvoorde, sosie de Claude François, ainsi que Couscous, sosie de Polnareff interprété par Jean-Paul Rouve. Cependant, contrairement à certaines rumeurs, le « vrai » Michel Polnareff  ne devrait pas jouer dans le film, contrairement à ce qu'affirme Le Soir. En effet, contacté par BFMTV, l'agent du chanteur, Fabien Lecoeuvre, a démenti l'information, déclarant juste avoir donné "un accord de principe" pour que le chanteur collabore avec Yann Moix. "Il n'y a eu ni interdiction, ni autorisation, nous n'avons tout simplement pas évoqué le fait que Michel Polnareff y participe en tant qu'acteur", explique-t-il.


     Yann Moix a, en outre, très récemment achevé le scénario, qui donnera plus d'importance au personnage de Couscous. Cela "ne veut pas dire qu’on verra moins Benoît (Poelvoorde) que dans le 1. Ça veut dire que le personnage de Polnareff y aura la même importance que ce que Claude François avait dans le 1. Il y aura en somme autant de Rouve que de Poelvoorde."

"Comme un chanteur malheureux..."
     
Avec un tournage prévu pour l'été 2016 et une sortie prévue courant 2017, Podium 2 fera peut-être oublier le navrant Cinéman, bide qui était, de l'aveu même de son auteur, une purge.

dimanche 23 août 2015

Le Pacha : les meilleurs répliques (par Michel Audiard).


     Comme tous les films dont les dialogues sont signés Michel Audiard, Le Pacha nous présente des répliques succulentes. En voici les meilleures.


Joss (pensant lors de l'enterrement de son ami Albert Gouvion) : - Oh, dans le fond, y'a pas de quoi pleurer ! Il revient tout simplement à Saint-Denis, Albert. Il revient après un grand tour inutile, c'est tout. Il va enfin pouvoir se reposer de toutes ses singeries, de toutes ses fatigues, chez lui, là, tout près de la Seine. Autrefois, avant que le béton vienne manger l'herbe, c'est là qu'on regardait passer les bateaux, tous les deux. On jouait à faire semblant de croire qu'ils allaient à Shanghai, les péniches, ou qu'elles passaient sous le pont de San Francisco. Et lui, Albert, il a dû continuer longtemps à faire semblant de croire. À croire des trucs, des machins. C'est peut-être bien à cause de ça qu'il est mort. De ça, et de son béguin tordu. Tout le monde parle d'infarctus, de cirrhose, de cancer, mais moi je dis que la pire maladie des hommes c'est de donner tout son amour à une seule bonne femme.

Joss : - C'est du cri de se faire engueuler par un con pareil ! Je l'ai mis en veilleuse pour ne pas envenimer les choses, mais tout de même.
[...]
Joss : - Et maintenant, parlons un peu d'Albert. Qu'est-ce qu'il lui a pris de vous balancer dans le décor ?
Marc : - Allez donc savoir...
Joss : - Eh, c'est qu'il faudra pourtant le savoir.
Marc : - Pour moi, il a eu la trouille.
Joss : - Ben, la trouille, la trouille, la trouille, j'aimerais mieux autre chose ! Un mauvais réflexe, peut-être, il a toujours conduit comme un branque. Mais le traczir, de lui... ça me surprend ...
Marc : - Ben, vous savez, se faire tirer au bazooka, ça surprend aussi.

Joss : - Celui-là, on lui fout Interpol dans les reins. Y a pas de raison qu'on soit les seuls emmerdés.

Albert : - J'ai eu les jetons, c'est tout !
Joss : - T'as vu un hérisson sur la route, ou quoi ?
Albert : - J'ai vu moi. Moi et le môme Marc, décapités par leur engin. Parce que figure-toi que je les connais, ces saloperies-là. Je les ai dégustés en 39. Et j'peux même te dire où.
Joss : - Moi aussi, dans les Ardennes. Ton char, tes Ardennes, ton repli sur la Loire, je peux tout te raconter. Mais, c'est pas la façon de conduire ton char en 39 que je critique, c'est la façon de conduire ta charrette aujourd'hui.
Albert : - J'te dis que j'ai eu les jetons. Peur, j'ai eu peur, voilà. C'est ça que tu voulais qu'je dise. T'es content ?
Joss : - Oh, je pavoise pas.
Albert : - Oh, mais si ! Oh la la, y'a longtemps que t'attendais ça. Tous d'ailleurs, vous attendiez ça, que j'me dégonfle un coup, depuis vingt ans qu'je fonces et qu'je prends du plomb dans la viande. On s'habituait.
Joss : - Vas-y, va. Récite-moi Bébert l'intrépide, j'connais pas.
Albert : - Quand on a cravaté Jo-les-grands-pieds, t'as fait un beau rapport, t'as toujours été fort en rédac. Mais tous les deux, on lui doit quelque chose au Grands-pieds, toi de l'avancement et moi six mois d'hosto. Mais ce matin, j'étais bon pour la médaille posthume, alors tu m'excuseras si j'ai quitté la piste.
Joss : - Ben dis-donc, ça t'a drôlement secoué, cet obus ! Moi, jusqu'alors, je t'avais vu te dérober qu'une fois, dans la cour du patronnage. Tu te souviens quand le petit rouquin t'a demandé de sortir et que t'es pas sortie.
Albert : - C'te bonne blague, j'sautais sa frangine.
Joss : - Et ben tu vois, t'avais une raison. Alors, t'en avais p'têt une autre, ce matin.
Albert : - Dis-donc, Louis, tu crois pas que tu pousses un peu ? Où on vas ?
Joss : - Ben j'te l'demande.
Albert : - Ah beh si c'est un interrogatoire, qu'est-ce que t'attends pour faire monter les sandwichs et de la bière ? A quoi tu penses ?
Joss : - Je pense que le jour où on mettra les cons sur orbite, t'as pas fini de tourner.

Joss : - En tout cas le revolver va au labo.
Le médecin légiste : - Je crains que le labo ne nous apprenne pas grand-chose. C'est visiblement un accident, un regrettable accident.
Joss : - La mort de Louis XVI aussi.

Marc : - Alors, on lance tout le monde là-dessus ?
Joss : - Lancer sur qui ? Sur quoi ? On va encore draguer tout le mitan, interroger dix ou vingt peaux-rouges qui nous fourniront des alibis de première confirmés par tous les charlots de Pigalle. Alors ? Mais tu vois, mon petit gars, ce coup-là, ils ont tiré une balle de trop ! Et pourtant, c'était un drôle de colis, Albert, crois-moi ! Comme copain d'enfance, c'était pas le grand Meaulnes, fallait se le faire. Il n'a jamais arrêté de m'emmerder. Il a pris son élan à la communale. Comme il avait honte de ses galoches, il fallait que je lui prête mes pompes. Il pétait une chaîne de vélo, fallait que je lui répare. Après, c'était l'algèbre : c'est du cri, j'y comprends rien, qu'il disait. Alors j'étais obligé de me farcir ses problèmes. Parce qu'il a toujours eu des problèmes ce cave, t'entends ? Toujours, toujours ! Et de pire en pire ! Mais, qu'est-ce que tu veux, c'était mon pote !

Un inspecteur : - La nuit dernière, Marcel Lurat tapait le poker chez le coréen.
Joss : - Tiens donc, ben on va aller voir ça. Quand on tue un poulet, c'est fou ce qu'il y a de parties de poker qui s'organisent chez les voyous.

Joss : - Maintenant, je vais te dire quelque chose. L'un de nous deux butte l'autre. Toi on te raccourci, moi on me félicite. J'sais bien que c'est injuste, parce que c'est injuste. Mais c'est comme ça. T'as contre toi quarante ans de bons et loyaux services et une vie exemplaire.

Joss : - Bonsoir, Ernest.
Ernest : - Bonsoir, M'sieur le divisionnaire.
Joss : - Ben dis-donc, ça a pas l'air d'aller. Moi non plus, d'ailleurs. Je viens de regarder ton dossier, c'est déprimant. Cinq piges pour l'affaire de la rue de Douai, cinq piges pour l'encaisseur de la prévoyance et cinq piges de mieux pour la fusillade de Rungis. Et pis maintenant, v'là qu'tu cabosses un vigile pour piquer des fringues qui appartiennent à l'Etat. C'est pas raisonnable. Y'a qu'un truc que je comprends pas : qu'est-ce qu'il vient faire, Brunet, là-dedans ? 
Ernest : - Brunet ?
Joss : - Oui. Ben t'as bien parlé de lui ?
Ernest : - J'l'ai p'têt mentionné, pour l'anecdote. J'me souviens, je ne me souviens pas, je...
Joss : - Oh, prends ton temps, réfléchis. A ça, y'a autre chose, parce qu'avec ton palmarès, t'es bon pour la relègue. Et en sortant, mon gros père, ce sera Bicêtre. Notes bien que tu pourras toujours raconter ta vie, le soir, sur un banc, aux p'tits vieux. M'enfin, tout de même. Ah, tu vois, moi j'la vois pas jojo, ta fin de vie.
Ernest : - Oh merde, arrêtez un peu.
Joss : - Remarque que l'essentiel, c'est de se conduire comme un homme, partir la tête haute aux Assises, parce qu'après on sait pas c'qui peut lui arriver.
Ernest : - J'voudrais vous parler, moi.
Joss : - Mais on est là pour ça.
Ernest : - Oui, mais... d'homme à homme.
Joss : - Messieurs, si vous voulez bien nous laisser. Ernest a des pudeurs.

Gainsbourg : - Écoute les orgues
Elles jouent pour toi
Il est terrible cet air là
J'espère que tu aimes
C'est assez beau non
C'est le requiem pour un con...

Marc : - Oh, Émile, c'est un mec tranquille.
Joss : - Oui, je sais, on vit dans un monde tranquille. Les peaux-rouges se flinguent entre eux tranquillement, Albert a été dessoudé tranquillement, et ton pote Émile va braquer un train postal tranquillement. Eh ben moi, tous tes pères tranquilles, j'en ai ras le fion !

Émile : - Moi, je suis pour l'ordre. J'aime que les voyous soient d'un côté et les poulagas de l'autre. Et votre pote, on ne savait plus très bien de quel côté il était. À force de fréquenter le milieu, il s'y était fait des relations. Même, en quelque sorte, de la famille. Léon de Lyon, vous en avez entendu parler ?
Joss : - Vaguement, oui !
Émile : - Vous ne saviez pas que Gouvion était maqué avec sa sœur ?
Joss : - Non, mais on est là pour apprendre.
Nathalie : - Chez nous, à partir de sept ans, si on rapportait rien à la maison, on regardait becqueter les autres. Alors ça forme le caractère. A dix-huit ans dans la famille Villars, on entrait en maison de redressement.
Joss : - Ah oui, comme dans d'autres familles on entre au séminaire ! Et ben, puisqu'on en est aux confidences de jeunesse, je vais te faire une de confidence : le Albert a toujours eu la galipette maudite. Dix fois je l'ai arraché à des volailles incroyables. Mais je croyais tout de même qu'à 60 carats il avait écrasé, et ben je m'étais gouré. Il a fallu qu'il rencontre une petite salope comme toi pour lui mettre la tête dans le sac.

Nathalie : - Oh, je me fous d'Albert !
Joss : - Et oui ! Comme moi je me fous de Léon. Mais tu crois pas qu'on a pas une bonne raison tous les deux de le faire basculer dans une trappe le petit Quinquin ?

Joss : - Oh, tu sais, quand on parle pognon, à partir d'un certain chiffre, tout le monde écoute.

Quinquin : - J'ai des envies de voyage. L'Océanie, Bora Bora, les vahinés. Tu connais ?
Nathalie : - Pourquoi ? Tu comptes m'emmener ?!
Quinquin : - On n'emmène pas des saucisses quand on va à Francfort !
Nathalie : - Tu pourrais dire une rose quand on va sur la Loire, question de termes !

Quinquin

Nathalie : - Vous aviez raison. Dès qu'on leur parle de grisbi, ça leur bloque les méninges. Ils pensent plus à autre chose. Mais pourquoi vous l'avez pas arrêté ? Je comprends pas.
Joss : - Parce que si je l'arrête, on le jugera. Et malgré ses dix crimes affichés, son avocat le posera en victime et le fera passer pour un dingue. Alors, on l'enverra dans un asile, d'où il se tirera, d'ailleurs. Et il recommencera. Et ça, je ne le veux pas.

Joss : - T'aurais pu au moins indiquer l'étage, je viens de m'en farcir trois. J'espère que le prochain rancard tu ne me le fileras pas à la Tour Eiffel.
Ernest : - Je m'attendais pas à des remerciements, mais tout de même !
Joss : - Alors, ton olympiade du hold-up, où t'en es ?
Ernest : - Je vous l'ai déjà dit : un fourgon postal, l'influence anglaise, comme dans tout, quoi !
Joss : - D'ici à ce que vous achetiez vos cagoules chez Old England, y'a pas loin !
[...]
Ernest : - Ce que je fais pour vous, je le ferais pour personne d'autre, hein.
Joss : - Dis donc Ernest, entendons-nous bien hein, t'as besoin de moi, j'ai besoin de toi, on traite, mais un casseur doublé d'une donneuse, tu voudrais tout de même pas que je t'embrasse, hein ?

Le Directeur : - Onze morts. Et d'après toi, tous de la même main. Quinquin ?
Joss : - Ouai.
Le Directeur : - Tu as des preuves ?
Joss : - Non.
Le Directeur : - Autrement dit, nous le mettons dans le trou, il en ressort le lendemain.
Joss : - Si je l'expédie dans le genre de trou dans lequel il a envoyé Albert, ça m'étonnerait qu'il en sorte !
Le Directeur : - Écoute-moi, Louis !
Joss : - Oh écoute Paul, moi, Le mitan j'en ai jusque-là ! Cela fait quarante ans que le truand me charrie. Je l'ai digéré à toutes les sauces et à toutes les modes : en costard bien taillé et en blouson noir. Ça tue, ça viole, mais ça fait rêver le bourgeois et reluire les bonnes femmes. Elles trouvent peut-être ça romantique, mais moi pas ! Alors, j'ai pris une décision. Moi, les peaux-rouges je vais plus les envoyer devant les jurés de la Seine, comme ça il n'y aura plus de non-lieu ni de remise de peine : je veux organiser la Saint Barthélémy du mitan ! Tu m'a compris ?
Le Directeur : - Bravo ! Et tu comptes sur moi pour te couvrir ?
Joss : - Sur personne ! Puis, tu sais, hein, je m'en fous, dans six mois je décroche ! Je sais que vous avez préparé les allocutions et commandé les petits fours. Alors, qu'est-ce qu'il peut m'arriver ? D'être privé de gâteaux ? Et après ?
Le Directeur : - Tu simplifies un peu !
Joss : - Bon, ben, alors, simplifions : Paul, j'ai besoin de dix gars.
Le Directeur : - Pour quand ?
Joss : - Lundi ! Tu vois, ça tombe bien, c'est le jour de la lessive !

Joss : - Tu vois, Marcel, les bastos c'est plus facile à donner qu'à recevoir ! J'suis sûr que t'avais jamais songé à ça !

Joss (pensant) : - Albert les galoches, la terreur des Ardennes, le bonheur des dames, mon pote, l'empereur des cons...