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samedi 28 juillet 2012

Pas d’humour dans Die Hard 5


     John Moore, le réalisateur de Die Hard 5 (alias A Good Day to Die Hard), a dit en avoir assez des blagues dans la franchise et livrera un John McClane bien plus sérieux. Le flic John McClane serait donc privé de ses vannes et de ses répliques cinglantes

     Selon John Moore, il n'y aura pas de blagues, « parce que c’est grotesque. Je ne sais pas si c’est à cause de la crise financière, mais je crois que le public en a marre de ce genre de conneries », a-t-il déclaré dans un entretien au magazine Empire. « Les gens ont l’habitude du cynisme des vieilles franchises réchauffées. On ne peut pas se permettre n’importe quelle merde. La barre est placée haut. »


     C’est vraiment dommage pour ceux qui adorent les réparties verbales violentes de McClane, dont certaines appartiennent à l’histoire du cinéma (le légendaire « Yipee-kai-yay, motherfucker » dans Piège de cristal étant la plus célèbre). Heureusement, Moore admet qu’il y aura quelques « McClanismes » dans A Good Day to Die Hard, qui se déroulera à Moscou et où McClane devra affronter des terroristes et sauver son fils. « Mais il ne se baladera pas dans Moscou comme un crétin en train de faire des vannes sur comment l’Amérique a gagné la Guerre froide…. » Il promet également une généreuse dose d’action : « le film se déroule de New York à Moscou, l’échelle est énorme… il y a une poursuite en bagnole qu’on a mis 78 jours à tourner ! »

     Mais en parlant de « cynisme des vieilles franchises réchauffées », John Moore est bien placé pour savoir de quoi il parle puisque sa filmographie compte deux remakes à son actif (Le Vol du Phoenix et La Malédiction), ainsi qu’une fort médiocre adaptation du jeu vidéo Max Payne.

     On ne peut pas se permettre de juger le film à sept mois de sa sortie en salles (Die Hard 5 est prévu pour le 20 février 2013 en France), mais les faits sont là : John McClane sans ses répliques cinglantes, c’est comme Star Wars sans sabres laser. Et dans la mesure où c'est le cynisme de McClane qui a fait en grande partie le succès de la franchise...

Voir aussi : 
- On connait le fils de John McClane.
- Die Hard 5 a trouvé son réalisateur.
- Test du Blu-ray de Die Hard 4 : Retour en enfer.

lundi 16 juillet 2012

Mort de Tsilla Chelton : "Tatie Danielle" n'est plus !

     L'actrice Tsilla Chelton, 93 ans, la Tatie Danielle du film d'Etienne Chatiliez, est décédée dimanche 15 juillet, à son domicile, près de Bruxelles, a indiqué lundi son agent, confirmant une information de la RTBF. Tsilla Chelton était avant tout une grande actrice de théâtre, créatrice notamment des grands rôles féminins d'Eugène Ionesco.


En 1989, dans "Tatie Danielle".
     Tsilla Chelton était née en 1919, à Jérusalem, qui faisait alors partie de l’Empire Ottoman. Fille de parents français d'origine juive, elle perd sa mère à l'âge de six ans et suit son père à Anvers. Durant la guerre, elle quitte la Belgique pour la Suisse. Elle s'installe à Paris à la Libération, suit les cours du mime Marcel Marceau et monte pour la première fois sur les planches dans une pièce de Roger Blin. En 1952, elle décroche son premier grand rôle en créant "Les Chaises", de Ionesco, qui précède dix autres créations, notamment "Le roi se meurt" et "Délire à deux". Elle recevra le Molière de la comédienne en 1994 pour "Les Chaises".

En 1993, dans "La soif de l'or", en compagnie de Christian Clavier.
     Sa carrière se jouera essentiellement au théâtre. Elle joue aussi bien des œuvres contemporaines, de Tardieu, d'Audiberti, que les grands classiques, Molière ou Shakespeare. Elle est aussi la première femme en France à jouer Brecht, avec Michel Serrault, Michel Piccoli et Laurent Terzieff. Comédienne réputée, elle devient professeur d'art dramatique en 1964 et forme des élèves, dont certains de la future troupe du Splendid qui deviendront célèbres comme Michel Blanc, Thierry Lhermite ou Gérard Jugnot, Christian Clavier et Marie-Anne Chazel.

     Elle fait de timides apparitions au cinéma à la même époque, notamment pour Yves Robert : "La Guerre des boutons" (1961), "Alexandre le Bienheureux" (1967), mais doit attendre "Tatie Danielle", d'Etienne Chatiliez,  pour devenir célèbre à 71 ans.

Dans "Tatie Danielle", avec Isabelle Nanty.
     Épouse du décorateur Jacques Noël, Tsilla Chelton était mère de quatre enfants. Elle avait été promue au grade de chevalier de la Légion d'honneur en 2000.

     Tsilla Chelton n’a jamais cessé de tourner. On a pu la voir récemment dans "Sœur Sourire" (2009) aux côté de Cécile De France, puis dans le rôle récurent de la grand-mère Élisabeth dans la série belge "Melting pot café" (2007-2010). Sa dernière apparition à l’écran sera post mortem : "Landes" qu’elle a tourné en mars dernier avec Miou Miou et Marie Gillain.

lundi 9 juillet 2012

Raging Bull 2 se fera-t-il ? Pas sûr !


Raging Bull 2 pourrait bien ne jamais exister !
     La MGM a décidé engagé des poursuites contre Jake LaMotta et les producteurs de Raging Bull 2 pour violation de contrat.

     En effet, l'annonce du tournage de Raging Bull 2 avait déjà suscité de vives réactions parmi les fans du film de Martin Scorsese. Mais maintenant, c'est au tour de la MGM d'élever la voix : la firme a déposé une plainte contre Jake LaMotta et les producteurs du film pour violation de contrat. 

     L'accord passé entre la maison de production et le boxeur Jake LaMotta en 1976 stipule que la MGM est le successeur légitime de toutes ses œuvres. LaMotta n'était donc pas en mesure de céder des droits qui appartenaient d'ores et déjà à la MGM. La société dénonce l'association faite avec le film original de Martin Scorsese (1980) qui pourrait ternir son image et exige l'arrêt immédiat et définitif du tournage de Raging Bull 2.

     Affaire à suivre, donc...

Voir aussi :

mercredi 4 juillet 2012

Marius, le farceur des Bronzés font du ski, s'en est allé !


     L'acteur et dramaturge français Maurice Chevit, deux fois couronné par des Molières du meilleur second rôle en 2002 et 2005, est décédé à l'âge de 88 ans, a annoncé ce lundi son fils Frédéric Chevit. 

     Après avoir joué de nombreux petits rôles au cinéma dans les années 50 et 60, Maurice Chevit, né le 31 octobre 1923 à Paris, accède à la reconnaissance dans les années 70/80 pour ses rôles dans des films comme "Le Coup de sirocco" (1979) d'Alexandre Arcady ou "Les Bronzés font du ski" (1979) de Patrice Leconte où il joue Marius, le petit ami excentrique de Dominique Lavanant.


     Le même Patrice Leconte lui offrira d'ailleurs un autre rôle marquant dans "Le mari de la coiffeuse" (1990). Il joue également à la télévision dans de nombreuses séries et téléfilms. Il fait également une carrière nourrie au théâtre. Il est couronné en 2002 par un Molière de meilleur comédien dans un second rôle pour "Conversation avec mon père" de Herb Gardner, mis en scène par Marcel Bluwal. Il remporte un autre Molière en 2005 également pour un second rôle, dans la pièce "Brooklyn Boy" de Donald Margulies.