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mercredi 26 septembre 2012

Test du Blu-ray de Titanic

     On ne présente plus ce film désormais culte, aux presque 21 millions d'entrées en salle en France, sans compter les entrées de la version 3D ressortie en avril 2012. Et c'est sans doute grâce à cette ressortie en 3D que nous avons maintenant droit à un Blu-ray d'une telle qualité technique. En effet, lorsque l'on demandait à James Cameron quand est-ce qu'il sortirait une version haute-définition, il répondait qu'il n'était pas satisfait du master utilisé pour le DVD (et qui en effet était très très moyen...). Lorsque vint l'idée de convertir Titanic en 3D, Cameron et ses équipes se lancèrent dans une restauration de l’œuvre d'après le scan en vidéo Ultra Haute Définition (4K, soit quatre fois la résolution du Blu-ray). C'est à partir de ce master 4K restauré qu'a été conçu le Blu-ray. Il s'agit d'un coffret de 2 Blu-ray : le film + les bonus (6 heures, dont 1 h 30 de bonus récents captés en HD). 


Images : 
     On se rend compte de l'immense travail de restauration quand on commence à constater les défauts liés aux tournages sur fond vert, ainsi que certaines images numériques qui ne sont pas vraiment fluides, ni pleinement raccords avec celles captées via la pellicule. Par exemple, les vues aériennes du paquebot recréées en numérique avec leurs personnages qui marchent de façon un peu syncopée sont ici plutôt faillibles, tout en restant magnifique. Eh oui, l'image de ce Blu-ray est tout simplement magnifique !
 
     Le plus compliqué a sûrement été de faire passer les détails des intérieurs des cabines de luxe, avec ses fleurs, boiseries, broderies et dorures de cheminée. Nous craignions le résultats, et finalement, tout est extrêmement bien restitué, la chaleur des pièces est bien là, et le grain de la pellicule donne une touche "époque victorienne" à l'ensemble. On perçois également le contraste technique entre les scènes qui se passent dans le paquebot avant qu'il ne coule, et celles sur le Keldych, le navire de recherche. Dans les scènes sur le paquebot, le spectateur est comme bien au chaud au coin du feu, dans un univers de début de siècle (les couleurs sont chaudes, l'image est feutrée, le grain parfois vif, et les visages magnifiés et fardés). Dans les scènes sur le navire de recherche, on a une image très définie, qui détaille si bien la barbe de Bill Paxton ou les rides de la Rose centenaire (Gloria Stewart). Ce parti pris du réalisateur permet de bien différencier les époques, et de donner une atmosphère particulière à chaque époque.


     Lorsque le paquebot heurte l'iceberg, la définition est telle que l'on peut apercevoir les gouttes de sueur perler et les iris des yeux qui trahissent la frayeur de l'équipage. La chute des corps alors que la bateau à la poupe en l'air est également impressionnante de définition et de contraste.
Sans hésitation, carton plein pour cette fabuleuse image : 10/10 !

Son :
     En version originale, nous avons droit ici à du DTS-HD Master Audio 5.1. Forcément, nous attendions beaucoup de cette bande son. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on est pas déçus du résultat. Tous les bruits sont retranscrits avec une grande fidélité : le son des cheminées lorsque le Titanic démarre, le bruit rauque des hélices, les sons de la salle des machines font tout pour que le caisson de basses sorte de ses gonds ! Ensuite, bien évidemment, l'ambiance feutrée des premières classes, les dialogues doux pour les oreilles. Et puis les hauts-parleurs s'emballent de nouveau : le craquement de la coque sur l'iceberg, l'eau qui s'engouffre avec un grondement de barrage qui cède, les surround s'affolent, les courses dans les coursives, ce faux calme qui laisse planer les cris d'effroi au loin. Malgré tous les moments où les basses sont si fortes, à aucun moment le son ne perds de sa précision. Une bande son quasi parfaite !


     En version française, théoriquement, cela devrait sonner moins précis que la VO, car en DTS mi-débit. Heureusement, il n'en est rien ! Même si la musique est parfois moins spatialisée, les voix sont nettes, le grave est presque aussi précis. Et finalement, la VF est presque à la hauteur du mixage en VO.
Note technique : 10/10 en VO et 9/10 en VF.

Bonus : 
- 3 commentaires audio (VOST) !
- L'excellent documentaire tourné en 2012 (HD, National Geographic) : La conclusion de James Cameron (1 h 30), c'est génial !
- Makings of à la pelle
- 29 scènes coupées
- 60 modules sur la conception de l'œuvre
- 1000 photos, dessins, esquisses
- Les effets spéciaux


Conclusion :
     Cette restauration 4K nous donne un résultat au delà de nos espérances ! Les images sont ultra définis pour l'époque "moderne", plutôt chaudes pour l'époque du Titanic. Au niveau son, la VO en DTS-HD est incroyable de qualité, et la DTS mi-débit en VF n'a finalement pas grand chose à lui envier. Bref, si vous aimez ce film, ce Blu-ray est quasi-obligatoire !
Note : 10/10 !

Caractéristiques techniques :
Titre : Titanic
Réalisateur : James Cameron
Format : 2.40
Durée du film : 3h14
Encodage des deux Blu-ray : MPEG 4
Pistes son : Anglais DTS-HD Master Audio 5.1, Français DTS 5.1.
Sous-titres : Français, Anglais.

Distribution :
Personnage  Acteur/actrice  Version française
Jack Dawson  Leonardo DiCaprio  Damien Witecka
Rose DeWitt Bukater-Dawson jeune  Kate Winslet  Anneliese Fromont
Caledon Hockley  Billy Zane  Pierre Tessier
Margaret dite « Molly » Brown  Kathy Bates  Monique Thierry
Thomas Andrews, l'architecte du Titanic  Victor Garber  Gabriel Le Doze
le commandant Edward John Smith  Bernard Hill  Georges Berthomieu
Joseph Bruce Ismay  Jonathan Hyde  Pierre Dourlens
Brock Lovett  Bill Paxton  Bruno Choël
Rose Dawson-Calvert âgée  Gloria Stuart  Lita Recio
Ruth DeWitt Bukater  Frances Fisher  Anne Rochant
Spicer Lovejoy  David Warner  Frédéric Cerdal

dimanche 16 septembre 2012

Pierre Mondy est décédé, à l'âge de 87 ans !


     Le comédien Pierre Mondy, vétéran de la comédie française au théâtre, à la télé et au cinéma, est décédé samedi 15 septembre 2012 à l’âge de 87 ans.

     Né en 1925 à Neuilly, de son vrai nom Pierre Cuq, il suit la formation du cours Simon à Paris et mène parallèlement une carrière d’acteur au cinéma et au théâtre. Il tient son premier rôle au cinéma en 1949 dans Rendez-vous de juillet, de Jacques Becker : à partir de là, il a joué dans presque cent films. Que retenir d’une carrière aussi exceptionnelle ? Les Copains (Yves Robert, 1964), Compartiment tueurs (Costa-Gavras, 1965), Vos gueules les mouettes (Robert Dhéry, 1974), il double en français Ugo Tognazzi dans La Cage aux folles (Edouard Molinaro, 1978)… Et, bien sûr, le rôle du Sergent-chef Chaudard dans la série de la Septième compagnie, réalisée par Robert Lamoureux. Mais où est donc passée la septième compagnie (1973), La Septième compagnie au clair de lune (1975) et On a retrouvé la septième compagnie (1977), trilogie quintessence du comique troupier franchouillard.
Henri Guybet, Jean Lefebvre et Pierre Mondy dans La Septième compagnie au clair de lune (1975)

Au théâtre, ce sont plus de cinquante mises en scène depuis 1951, surtout dans la comédie de boulevard (Jean Poiret, Sacha Guitry, Labiche...) ; et au cinéma, son unique réalisation au cinéma date de 1969 : Appelez-moi Mathilde adapte une pièce de Francis Veber avec Jacqueline Maillan, Guy Bedos et Michel Serrault.

     C’est à la télévision qu’il tient son rôle le plus connu : dans les 12 saisons des Cordier, juge et flic, il endosse le pardessus du commissaire Pierre Cordier, qu’il tiendra de 1992 à 2005. Avant de reprendre le rôle dans Commissaire Cordier, série dérivée dédiée à son personnage et qui connaîtra trois saisons et douze épisodes, de 2005 à 2008.

     Récemment, on l’avait vu jouer l’empereur César dans la saison 6 de Kaamelott, et il tient son dernier rôle au cinéma en 2009 dans Un homme et son chien de Francis Huster aux côtés de Jean-Paul Belmondo

     Atteint d'un lymphome (cancer) soigné à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, l'acteur confiait il y a deux ans : "Il faut relativiser beaucoup, chaque jour qui passe est un jour de gagné." "Revenir au théâtre, ça pourrait me tenter", ajoutait-il. Et celui qui fut Napoléon et soldat de "La 7e compagnie" concluait : "Dans ma tête, je ne suis pas à la retraite."

Dans Retour en force, en 1979.

jeudi 6 septembre 2012

Le projet de remake américain de Bienvenue chez les ch'tis abandonné !


     En 2008, alors que le film de Dany Boon cartonnait partout en France (plus de 20 millions de spectateurs en salles), Will Smith s'était montré très intéressé et avait même racheté les droits pour une éventuelle adaptation américaine.

     Le projet était déjà bien lancé, et on connaissait déjà le titre du film : Welcome to the Sticks (Bienvenue chez les ploucs). Le nom de Steve Carrell avait même été évoqué pour interpréter l'un des deux personnages principaux.

     Cependant, Dany Boon n'a pas vraiment été emballé par les différents scenarii présentées par Will Smith et a préféré récupérer les droits d'adaptation de son film.

     Le film n'aura finalement fait l'objet d'un remake qu'en Italie, Benvenuti al Sud, où il a rencontré un énorme succès et a même été à l'origine d'une suite.

Christian Marin, le Laverdure des Chevaliers du ciel, s'en est allé.


     Le comédien Christian Marin, qui avait notamment incarné Laverdure dans la série Les Chevaliers du ciel, est décédé ce 5 septembre, à l'âge de 83 ans, a annoncé sa famille. La date et le lieu des obsèques de l'acteur né à Lyon en 1929 n'ont pas encore été fixés.

Dans Le Gendarme en balade (de gauche à droite) : Michel Galabru, Louis de Funès,
Jean Lefebvre, Christian Marin, Guy Grosso, Christian Marin et Michel Modo (1970)
     Visage allongé, oreilles décollées et air ahuri, Christian Marin a marqué l'histoire de la télévision et du cinéma avec deux rôles très populaires. Aux côtés de Louis de Funès, il a été un des gendarmes de Saint-Tropez, le maréchal des logis Merlot, dans les quatre premiers épisodes de la série.

     A la télévision, de 1967 à 1969, il a été un des héros des Chevaliers du ciel, adaptation de la bande-dessinée d'Albert Uderzo et Jean-Michel Charlier. Compagnon de Michel Tanguy incarné par Jacques Santi, il était le lieutenant Ernest Laverdure, dragueur invétéré, excentrique et gaffeur, mais excellent pilote. Spécialiste des seconds rôles, notamment chez Jean Girault, Christian Marin avait tourné dans une cinquantaine de films sous la direction de Claude Autant-Lara, Costa-Gavras, Yves Robert.

     Sa principale activité était cependant le théâtre. Il a joué dans une quarantaine de pièces, tant dans le répertoire classique que dans le boulevard.