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mercredi 6 janvier 2016

"Les Huit Salopards", un Tarantino qui promet !


     Lorsqu'en janvier 2014, le scénario des Huit Salopards (The Hateful Eight, en VO) a fuité sur Internet, Quentin Tarantino n'était vraiment pas content (c'est le moins que l'on puisse dire). Après avoir un temps décidé d'annuler la production du film, le réalisateur de Pulp Fiction a finalement de reprendre son script et de le peaufiner.
     « Je n’irais pas jusqu’à dire que cet incident m’a été bénéfique, mais il m’a permis de prendre du recul sur l’histoire. Il m’a donné du temps. », a-t-il révélé à 20 minutes. « Contrairement à mon habitude où j'écris une seule version du scénario que je retravaille, j'en ai finalement fait trois différentes pour ce film, ce qui m'a permis de soigner certains détails qui ont eu le temps de mûrir dans ma tête », a-t-il poursuivi.

Synopsis :
     C'est un western se déroulant environ une dizaine d'année après la Guerre de Sécession. A bord d'une diligence parcourant le Wyoming, un chasseur de primes, John Ruth (Kurt Russel), et sa mystérieuse prisonnière Daisy Domergue (Jennifer Jason Leigh), qui se dirigent vers la ville de Red RockRuth est connu comme 'Le Pendu'. Son but ? Que Domergue soit jugée. Au cours du chemin, ils rencontrent deux étrangers : le Major Marquis Warren (Samuel L. Jackson), un ancien soldat noir devenu un chasseur de primes qui a mauvaise réputation, et Chris Mannix (Walton Goggins), un renégat du sud qui se prend pour le nouveau shérif.
     Se perdant dans une tempête de neige, Ruth, Domergue, Warren et Mannix trouvent refuge chez Minnie's Haberdashery, un lieu d'accueil pour voyageurs sur le chemin d'une montagne. Arrivés sur place, ils ne sont pas accueillis par le propriétaire, mais par quatre visages inconnus : Bob, qui garde les lieux pendant que le gérant rend visite à sa mère, est entouré par Oswaldo Mobray, le bourreau de Red Rock (Tim Roth), mais aussi le cow-boy Joe Cage (Michael Madsen) et le Général de l'armée des Confédérés le général Sandy Smithers (Bruce Dern). Coincés là à cause du blizzard, nos huit voyageurs prennent peu à peu conscience qu'ils n'atteindront peut-être pas Red Rock, après tout... Un huis clos qui risque bien de tourner au délire gore.

Une musique originale.
     Contrairement à tous ses autres films, Tarantino n'a cette fois pas pêché dans les grands classiques de la musique, mais voulait une musique originale. Et c'est le grand maître Ennio Morricone qui a accepté de s'y coller.
     « Il avait juré qu'il ne ferait plus de western, raconte Tarantino, mais il a contourné la difficulté en considérant la partition comme celle d'un film d'horreur, un peu comme The Thing (1982), l'une de mes influences principales pour cette histoire. »
     Le compositeur s'est d'ailleurs surpassé, puisqu'au départ, il ne devait écrire que le thème principal, puis il a donné de plus en plus de musique à Tarantino ! Un coup de chance !


Un tournage éprouvant.
     Tarantino commence à avoir une expérience significative, ce qui lui permet d'en jouer. En effet, il semble s'être particulièrement fait plaisir sur le plateau de tournage : « Je trouve la direction d'acteurs de plus en plus facile et amusante. », avoue-t-il.  
     Pourtant, interrogé sur le tournage, Samuel L. Jackson s'est laissé aller à quelques confidences. Le western a été tourné sur un plateau où la température était négative."On est tous angoissé à l'idée de voir ce film parce que chaque jour de travail était incroyable. C'était difficile, mais d'une façon très intéressante. On était dans la neige au début, et puis on s'est retrouvé dans cette pièce. Quentin a tourné sur un plateau réfrigéré, et il faisait moins un tous les jours là-dedans (...) On pouvait voir notre respiration dans l'air, mais ce qu'on faisait était exceptionnel (...) Et peut-être que la fumée sortait de nos culs, mais j'espère que le résultat sera aussi cool que ce qu'on a vécu pendant qu'on tournait".

     Autre plaisir que s'est fait le réalisateur : tourner sur pellicule 70mm, ce qui permet d'avoir une résolution supérieur à un simple film 35mm, tout en gardant le grain argentique, contrairement à la plupart des nouveaux films, tournés en numérique. En outre, le champ de vision est bien plus large.

     Voilà qui promet du lourd !

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