Une des premières images du tournage. |
L'affiche du Robocop original par Paul Verhoeven |
Joel Kinnaman reprend le rôle de Robocop |
Michael Keaton jouera le rôle du patron d'Omnicorp (de faux airs de Julien Lepers, vous dites ?). |
Gary Oldman jouera le rôle de Bob Morton, le créateur de RoboCop. |
Samuel L. Jackson sera un magnat des médias baptisé Pat Novak.
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Là où la version originale critiquait ouvertement l'obsession sécuritaire des États-Unis, la propagande américaine et les nouvelles technologies, le nouveau blockbuster va s'attaquer au modèle économique chinois et envoyer son héros attaquer des terroristes irakiens, rien que ça !
Drew McWeeny, un journaliste de HitFix, a été en possession du scénario du remake, que prépare actuellement Jose Padilha. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas tendre avec le projet : l'homme est très virulents envers certains passages du scénario et se moque ouvertement de séquences du film à venir. "J'ai essayé de lire le script de ce remake de Robocop, mais au bout
de 20 pages, mon nez s'est mis à saigner et j'ai oublié comment je
m'appelais. Pour faire court, ce scénario m'a fait très très mal à
l'estomac. C'est une réécriture complète de l'histoire d'origine et j'ai
détesté quasiment tous les choix des scénaristes." Pourtant, même si son ton est très subjectif, on apprend quelques détails du projet. En voici les grandes lignes (en essayant de rester le plus neutre possible).
1. L'armure du super-flic Alex Murphy va passer par plusieurs étapes. Sa première version est décrite comme "une version high tech de celui des années 80." Lorsque le policier tente d'arrêter une bande de malfrats, l'un d'eux se moque de son look : "Regardez, on dirait un jouet des années 80 !". "En gros, ils utilisent
le costume d'origine, et ils s'en moquent pour dire qu'il est daté et
stupide".
2. Une seconde version de l'armure de Robocop est créée. Cette fois-ci, sa conception est sous traitée en Chine.
3. Place ensuite à un Robocop 3.0, qui est envoyé en Iran pour empêcher des bombes humaines de se faire sauter. Puis la machine est balancée dans un camp d'Al Qaïda pour voir comment il se débrouille ... no comment.
4. Puis enfin vient Robocop 4.0 qui, selon McWeeney, est décrit comme "un flic sous stéroïdes, couvert de métal bleu, une sorte de Transformers qui passe à sa guise de 'social mode' à 'combat mode'." Robocop, un Transformers. Oui, vous avez bien lu.
5. Il y aura des références au film d'origine, notamment dans une scène où un reporter dit : "Il me parait clair qu'Alex Murphy est à présent 50% homme, 50% machine, 100% humain". Vous vous souvenez de l'affiche du film de 1987 ? (voir au début de l'article). Et oui, c'est un clin d’œil ultra poussif à la tagline présente sur l'affiche du film original. A un moment, David, le fils l'Alex est devant la télé. Voilà ce qui est écrit dans le scénario : "David s'assoit, dévasté, et allume la télé. On peut voir des images d'un remake à venir de la MGM". Pourra-t-on voir des images du remake des Sept Mercenaires ?
Comme dans l'original, Robocop roulera en Ford Taurus. Mais cette fois, ce sera avec une Ford Taurus Police Interceptor modèle 2012, modifiée pour l'occasion. |
Entre deux tweets qui donnent des détails précis, Drew McWeeny se défoule, expliquant à quel point la lecture du scénario lui sort par les yeux. Il conclue en disant qu'à côté de ce remake-là, celui de Total Recall par Len Wiseman est un chef d’œuvre. Et pourtant, ce dernier est loin d'être bon. Il dit aussi que passées les cinquante première pages catastrophiques, le reste de l'histoire n'est "pas trop mauvaise". Un moindre mal...
Le tournage serait un "enfer".
Le réalisateur brésilien Fernando Meirelles (La Cité de Dieu, 360), qui est un ami de José Padilha affirme que Padilha lui aurait fait part de ses difficultés : "J'ai eu José au téléphone la semaine dernière", raconte Meirelles au site Cinemacon Rapadura. "Il ne va pas tarder à commencer le tournage de RoboCop, et il dit que c'est la pire expérience de sa vie. Quand il a 10 idées, il doit en abandonner 9. Il doit se battre pour tout..."
Padilha a été repéré par le studio MGM qui produit le reboot du film de science-fiction de Paul Verhoeven après le succès au Brésil des films d'action Troupe d'élite et Troupe d'élite 2. Il doit donc découvrir avec amertume le système des films américains, où la plupart du temps le réalisateur a un pouvoir bien moindre que partout ailleurs, surtout face aux producteurs. "Il m'a dit que c'était l'enfer, ici", renchérit Meirelles. "Ce sera un bon film, mais il n'a jamais autant souffert sur un tournage et ne reviendra pas de sitôt. Il est amer, mais c'est un combattant". Bref, s'il faut en croire Meirelles, on n'est pas prêt de revoir Padilha sur le tournage d'un film de studio US.
Des propos qui sont en plus diffusés quelques jours après l'annonce du départ d'Hugh Laurie du projet, mais qui sont aussi raccord avec le fait que les premiers retours du scénario qui ont filtré sur le Web sont assez négatifs... Est-ce que cela préjuge du résultat final du film ? Réponse le 9 août 2013 dans les salles américaines, donc.
Voir aussi :
- Test du Blu-ray de Robocop (édition de 2007)
- Test Blu-ray : Robocop (remasterisé en 4K, édition de 2014)
- Photos du tournage du remake de Robocop
- Un nouveau Blu-ray pour le Robocop de Verhoeven
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