vendredi 3 juin 2016

Kaamelott le Film : Alexandre Astier est prêt à tourner.


   Les fans de Kaamelott attendaient ça depuis 2009, c'est-à-dire depuis la fin de la saison 6 qui racontait la jeunesse d'Arthur chez les Romains. La suite va enfin arriver, sous la forme d'une trilogie de films, et non d'une série.

François Rollin, dans le rôle du Roi Loth.
     La nouvelle avait été officialisée début décembre 2015. Mais cette fois, l'humoriste François Rollin (qui jouait le Roi Loth) a confirmé que le film « se tournera probablement en janvier [2017] et il est plus que vraisemblable que j’en fasse partie ». François Rollin garde en outre un très bon souvenir de la série d'Alexandre Astier : « Alexandre Astier est un garçon génial, il écrivait du sur-mesure pour ses acteurs. »



     En décembre 2015, Alexandre Astier avait déjà affirmé que la fin de la saga a toujours été une trilogie de films.
« La fin de la saga, dans mon esprit a toujours été une trilogie de films. Mais il y a une période que je veux raconter qui s’appelle Kaamelott Résistance, qui parle du moment où Arthur n’est pas en Bretagne et Lancelot est au pouvoir et où les personnages qu’on connaît sont partagés entre résistance et collaboration. Je me suis demandé si je devais retourner à la télévision pour la raconter. Et puis j’ai décidé que non. Parce que je ne pense pas qu'on puisse faire un grand un retour en télé, puis un autre grand retour au cinéma. »

     Concernant le traitement du film, Alexandre Astier avait poursuivi :
« Je ne pense pas écrire le même film aujourd’hui que si je l’avais écrit il y a 6 ou 7 ans. Ça va suivre ce que j’ai envie d’y voir maintenant, les acteurs avec lesquels j’ai envie de jouer, la couleur que j’ai envie d’y mettre. Elle aurait peut-être été plus sombre à l’époque, en sortant direct de la série. Mais maintenant que je ne suis plus dans le même état d'esprit, j’aurais peut-être plus envie de déconner. »

     Reste à savoir si le premier film débutera sur la trame de Kaamelott Resistance, ou si cette période sera contée en livre, comme il a été prévu un temps.

Sur le même thème :
       
Les meilleures répliques de Kaamelott.     Plus d'infos sur Kaamelott Résistance (lien externe)     Astérix par Alexandre Astier : Le domaine des Dieux.

lundi 23 mai 2016

Les meilleures répliques de Kaamelott.


     S'il y a une série française aux dialogues élaborés, fins et drôles, c'est bien Kaamelott. Inspiré par Sacré Graal!, des Monty Python, Alexandre Astier a signé là une série devenue culte alors qu'elle n'en était encore qu'à sa première saison. En voici quelques dialogues, sachant que si on veut citer toutes les phrases cultes, il faudrait quasiment citer les scripts de chaque épisode.

Livre I
Perceval : « Si on faisait le coup du bouclier humain ? [...] Par exemple, Sire, Léodagan et moi on fait semblant de vous prendre en otage : on vous met une dague sous le cou et on traverse le camp adverse en gueulant : "Bougez pas, bougez pas ou on bute le roi !"... »
Livre I, Heat

Perceval : « Faut faire comme avec les scorpions qui se suicident quand ils sont entourés par le feu, faut faire un feu en forme de cercle, autour d’eux, comme ça ils se suicident, pendant que nous on fait le tour et on lance de la caillasse de l’autre côté pour brouiller... Non ? »
Livre I, Heat



Perceval : « Si Joseph d'Arimathie a pas été trop con, vous pouvez être sûr que le Graal, c'est un bocal à anchois. »
Livre I, En forme de Graal

La Dame du Lac : - Vous rentrez, et vous parcourez les souterrains à la recherche de l'ogre à deux têtes.
Arthur :
- D'accord, et quand j'tombe sur l'ogre à deux têtes, je l'zigouille. Vous avez un ptit quelque chose pour moi, une protection magique une potion...
Arthur : - Vous avez un p'tit quelque chose pour moi ? Une protection magique, une potion ?
La Dame du Lac : - Non, j'ai ça.
Arthur : - Qu'est-ce que c'est ??
La Dame du Lac : - C'est un genre de cake.
Arthur : - Mais eux... un cake magique ?
La Dame du Lac : - Non, non, c'est un cake. C'est pour la route...
Arthur, sceptique : - Ben... merci.
Livre I, La Grotte de Padraig

Arthur : - Mais c’est pas compliqué, bon Dieu ! Y a Calogrenant à droite, Léodagan à gauche, et nous on arrive par le milieu !
Lancelot :
- C’est bon jusque là ?
Perceval :
- Attendez, moi, si je me souviens bien du coin, il y a la rivière qui passe en travers !
Arthur :
- Ah, mais merde avec votre rivière !
Perceval :
- C’est un point de repère comme un autre !
Lancelot :
- Mais bon Dieu, il y a pas besoin de point de repère puisque les envahisseurs vont nous attaquer de face !
Perceval :
- De face, ça va ! C’est le reste qui va pas !
Arthur :
- Mais quoi, nom d’un chien !?
Perceval :
- Ben la gauche, la droite, là ! Moi j’aime pas ces trucs !
Lancelot :
- Mais qu’est ce que vous aimez pas ?
Perceval :
- Ces conneries de gauche et de droite ! Ça veut rien dire ces machins ! Selon comme on est tourné ça change tout !
Arthur :
- Mais qu’est ce que vous nous chantez ?
Perceval :
- Moi j’estime que quand on parle tactique militaire, il faut employer des termes précis !
Lancelot :
- Ben oui, effectivement, ça peut prêter à confusion …
Arthur :
- Non mais attendez, nous c’est pour vous qu’on dit gauche et droite ! C’est pour pas vous embrouiller !
Perceval :
- Si, ça m’embrouille !
Lancelot :
- Ah bon ? On peut parler normalement alors ?
Perceval :
- Professionnel !
Arthur :
- Bon, ben alors, OK, on reprend depuis le début ; donc, Calogrenant est posté depuis hier soir au Nord-Est de la zone d’attaque…
Lancelot :
- …Léodagan, Sud-Sud-Est, un peu plus en retrait avec ses cavaliers…
Perceval :
- Moi j’aime pas ces histoires de Sud-Est, Nord-Ouest, et tous ces machins !
Arthur :
- Quoi, qu’est ce qu’il y a qui va pas encore ?!
Perceval :
- C’est un coup à se planter ça ! De toutes façons, on dit le Nord ! Selon comme on est tourné ça change tout !
Livre I, Ambidextrie


Arthur (à Perceval, à propos de Merlin) : « Au bout d'un moment, il est vraiment druide, c'mec-là, ou ça fait quinze ans qu'il me prend pour un con ? »
Livre I, L’Imposteur

Perceval : « On a même un tabouret ! Quand on s’assoit d’ssus, on se retrouve sur un autre tabouret dans une taverne dans le Languedoc [...] Ouais, le siège de transport qu’ils appellent. En plus, comme par hasard c’est moi qui ai essayé le premier. Deux semaines et demi plus le bateau qu’ça m’a pris pour revenir. J’avais pas compris qu’en me rasseyant d’ssus, ça me ramenait de l’aut’côté. Et à l’arrivée j’me suis fait mettre une chasse, parce que j’avais ramené l’autre tabouret, et que soit-disant il aurait fallu qu’il reste là-bas. Pourtant ils marchent les deux tabourets ! Eh ben ils sont l’un à côté de l’autre. Alors ça fait pas pareil. »
Livre I, Le Chaudron Rutilant

Perceval : « C’est pour ça : j’lis jamais rien. C’est un vrai piège à cons c’t’histoire-là. En plus j’sais pas lire. »
Livre I, Le Chaudron Rutilant

Karadoc : - Moi, je trouve que vous êtes trop souvent la victime des quolibets.
Perceval : - Des ?
Karadoc : - Des quolibets. y'a trop de gens à Kaamelott qui oublient que vous êtes un vrai chevalier.
Perceval : - Ça, c'est sur...
Karadoc : - Je crois que vous devriez aller voir le roi, et lui dire qu'il faudrait qu'on commence à vous considérer en tant que tel.
[...]
Perceval : - Vous savez, Sire. J'aimerais bien qu'on commence à me considérer en tant que tel.
Arthur : - Comment ?
Perceval : - Comment, comment ?
Arthur : - Vous considérer en tant que ? J'ai pas compris.
Perceval : - A me considérer en tant que tel.
Arthur : - En tant que tel quoi ?
Perceval : - Parce que je trouve que j'suis souvent victime des colifichets, quand même. C'est pas normal.
Arthur : - Victime des... Putain, la vache, j'comprends pas un mot de ce que vous racontez. Allez-y, excusez-moi, reprenez depuis le début, je vous écoute.
Perceval : - Je vous disais que j'étais victime des colifichets, et qu'il faudrait qu'on commence à me considérer en tant que tel... C'est pas clair, c'est ça ?
Arthur : - Non, mais je sens bien que vous essayez de me dire quelque chose. Mais, c'est de vous, la phrase, ou vous l'avez entendu, ça ? "Colifichet", par exemple, qu'est-ce que c'est pour vous ? Comment vous vous le représentez, "colifichet" ?
Perceval : - Bah, comment dire ? "Colifichet", c'est quelqu'un qui...
Arthur : - Non. Déjà, non . J'suis désolé, pas du tout.
Perceval : - Quelqu'un qui dit du mal d'une personne.
Arthur : - Non, mais non, c'est pas ça.
Perceval : - Comment on dit, alors ?
Arthur : - Comment on dit quoi ? P'tain, ça y est, j'en ai marre, là.
Perceval : - Une personne qui dit du mal d’une personne, qui commence par "coli".
Arthur : - Non, moi j’crois qu’il faut qu’vous arrêtiez d’essayer de dire des trucs. Ça vous fatigue, déjà, pis pour les autres, vous vous rendez pas compte de c’que c’est. Moi quand vous faites ça, ça me fout une angoisse… j’pourrais vous tuer, j’crois. De chagrin, hein ! J’vous jure c’est pas bien. Il faut plus que vous parliez avec des gens.
[...]
Perceval : - Non, mais j'me goure de mot. C'est pas "colibri" ?
Arthur : - Qu'est-ce qui est pas "colibri" ?
Perceval : - Un type qui dit du mal d'un autre.
Arthur : - Un colibri, c'est un oiseau...
Perceval : - Ben c'est p'têt une expression à base d'oiseau ? On dit bien une alouette pour une fille qui dépense et qui arrive pas à faire des économies.
Arthur : - Mais personne dit ça...
Perceval : - Beh vous avez jamais entendu dire : " Oulala, beh celle-là, tu parles d'une alouette" ?
Arthur : - Jamais de la vie.
Perceval : - Ou alors quelqu'un qui oublie toujours tout, c'est bien une tête d'épingle ? Sauf que là, c'est pas un oiseau.
Arthur : - Une tête de linotte.
Perceval : - Qu'est-ce que c'est que ça, une linotte ?
Arthur : - Un oiseau.
Perceval : - Eh ben, qu'est-ce que je disais ?
[...]
Perceval : - Donc, pour résumer : je suis souvent victime des colibris. Sous-entendu des types qui oublient toujours tout. Euh non... Enfin, bref, tout ça pour dire que je voudrais bien qu'on me considère en tant que tel.
Arthur : - Bon, ben j'vais voir c'que j'peux faire...
Livre I, Tel un chevalier



Perceval (à Arthur et Lancelot) : « Une fois, à une exécution, je m'approche d'une fille. Pour rigoler, je lui fais : « Vous êtes de la famille du pendu ? »... C'était sa sœur. Bonjour l'approche ! »
Livre I, La Coccinelle de Madenn

Perceval (à Arthur et Lancelot) : « Ça sert à rien, un siège. Si elle est enceinte, il faut des linges blancs et une bassine d'eau chaude ! »
Livre I, La Coccinelle de Madenn

Arthur : « Dieu ! Depuis qu’vous êtes arrivé - ça fait quoi, ça fait deux-trois ans à peu près, enfin j’veux dire deux-trois ans que le truc a bien pris, quoi, qu’les gens en parlent, tout ça - moi j’fais tout c’que j’peux pour mettre les gars au pas. La quête du Graal, le côté symbolique, la lumière, la salvation tout ça j’crois qu’c’est bien rentré. Parce que c’était pas gagné quand même. Moi les mectons d’la Table Ronde c’est pas des flèches, vous êtes au courant d’ça. Quand j’leur parle du Graal, eux ils cherchent un vase, et c’est marre. Si j’commence à m’lancer dans des explications comme quoi c’est pas l’objet qui est important mais le côté symbolique, le sang d’vot’fils, la vie éternelle alors là, les gars y me regardent avec des billes comme ça et puis y décrochent, ah hein, rideau ! Alors j’crois que c’qu’y s’rait pas mal, si on veut faire un peu avancer l’histoire, voyez, ça s’rait de faire péter un signe, mais un truc commak, hein. Parce que la Dame du Lac c’est bien gentil, mais euh, comme y a que moi qui peux la voir c’est pas très encourageant pour les autres. Non au contraire, quand y m’voient causer tout seul, y s’demandent si j’ai pas carrément tourné la carte. Alors voilà, faites c’que vous pouvez, quoi. J’compte sur vous. Donc euh… amen… enfin euh… deo gratias j'sais pu quoi… j’suis désolé j’ai pas eu le temps de potasser les formules. »
Livre I, Agnus Dei

L'interprète burgonde : « Déjà, à la base, un Burgonde, c'est con comme une meule, alors celui-là ! Ah, vous pouvez pas savoir c'que c'est que de tomber interprète avec un engin pareil ! (bruit de pet) Tiens, vous voyez ? Toute la journée, c'est comme ça ! Il pue, il pète, il lâche des ruines ! Tiens, l'autre jour à table... Il devient tout bleu. Il était en train de s'étouffer avec un os de caille, cet abruti ! Il tousse, il crache, il re-tousse, et BINGO ! Il m'dégueule dessus ! Vous l'croyez, ça ? »
Livre I, L'interprète

Perceval : - Ben quoi, c'est pas si grave que ça !
Arthur : - Pas foutu d'savoir son nom !
Léodagan : - Et on peut savoir depuis combien de temps, au juste, vous arpentez toute la Bretagne en racontant à tout le monde que vous vous appelez Provençal le Gaulois ?
Perceval : - Ben j'en sais rien, moi…
Lancelot : - Et si ça se trouve il dit jamais la même chose !
Perceval : - En attendant, on parle de moi !
Arthur : - Perceval le Gallois, en tous cas, tout le monde s'accorde à dire que c'est une tanche, et ça c'est pas une légende !
Bohort : - Oui mais Provençal le Gaulois, lui, a une excellente réputation, Sire
Arthur : - Mais dans ce cas-là, j'voudrais bien qu'on m'dise pourquoi !
Karadoc : - À cause des faits d'armes.
Arthur : - Les faits d'armes de celui-là ? Ah ben, première nouvelle !
Léodagan : - C'est quand même pas de bol, les rares fois où il arrive à faire quelque chose de ses 10 doigts, il se goure quand on lui demande son nom !
[…]
Père Blaise : - Bon, et bien le mystère du chevalier de Provence est éclairci.
Perceval : - Suffisait de d'mander !
Léodagan : - En c'moment , en Provence, ils doivent être drôlement fiers de l'enfant du pays !
Arthur : - Ah ben j'pense bien, les enfants du pays d'Provence nés à Caerdydd, ça doit pas courir les rues !
Perceval : - N'empêche que j'suis une légende !
Livre I, Le Chevalier mystère

Arthur : - Vous trouvez pas que comme souverain je fait quand même parti des souples ? Vous me réveillez en pleine nuit, sous prétexte que mon père se ballade dans les couloirs. Moi bonne pomme, j'me lève, j'vais voir, j'attends pendant des plombes, et au bout d'un moment quand manifestement y'a rien, parce que manifestement y'a rien Bohort admettez-le, j'vous raccompagne jusqu'à votre porte parce que vous chiez dans vos caleçons.
Bohort : - Je ne chie pas dans mes caleçons Sir. Je vous réveille pour un cas de force majeur. Uther Pendragon crie vengeance, vous êtes en danger !
Arthur : - Non mais moi ça va Bohort. Je vous remercie de votre sollicitude mais moi je vais me débrouiller.
[...]
Arthur (exaspéré) : - Bohort, je vais vous faire mettre au cachot.
Bohort : - Attendez, écoutez moi.
Arthur : - Non mais j'vous écoute, j'écoute, seulement je vous préviens, j'vous le dit, j'vais vous faire descendre en cabane avec un pichet de flotte et un bout de pain sec. Je suis désolé, j'suis démuni, j'vois pas d'autre solution. Puis je pense que ça vous donnera un peu l'occasion de réfléchir un peu à tout ça à tête reposée. Prendre un peu de recul sur les choses parce que Bohort, on ne réveille pas son roi en pleine nuit pour des conneries, encore moins deux fois de suite.
Livre I, Haunted

Perceval, entrant subitement dans la Salle de la Table Ronde : « Excusez, c’est juste pour vous dire que je vais pas pouvoir rester aujourd’hui ! Faut que je retourne à la ferme de mes vieux ! Y a ma grand-mère qui a glissé sur une bouse ! C’est le vrai merdier ! »
Livre I, Le Code de Chevalerie
Guenièvre : - J’y connais rien, hein, mais… À votre avis, le fait que vous me touchiez pratiquement jamais, ça a une influence sur la fécondité ?
Arthur : - Ça joue... ça joue...
Livre I, La Potion de fécondité

Arthur : -  Mais qu'est-ce que ça peut bien vous foutre ce que je picole, aujourd'hui, ça va pas mieux ?
Séli : - Le mari de ma sœur, il boit 3 pichets par repas il a d'jà 8 gosses !
Guenièvre : - Je vois pas bien le rapport avec les gosses.
Séli : - C'est viril, c'est tout! Quand on est un homme, on boit beaucoup de vin !
Léodagan : - Alors quand je rentre de la taverne à quatre pattes à 2 heures du matin vous tapez des crises à rallonge, et subitement, ce soir, on est viril quand on picole ?
Séli : - J'me comprends !
Léodagan : - Et ben j'sais pas comment vous faites ! Ma parole, des engins comme vous, ça devrait être fourni avec une notice !
Livre I, La potion de fécondité


Léodagan (à Arthur) : - Qu'est-ce que c'est que cette lubie de vous faire construire une table ?
Perceval : - D'autant qu'il y en a déjà une dans la salle à manger !
Arthur : - Là, c'est une table ronde. Pour que tous les chevaliers de Bretagne se réunissent autour. De toute façon, autant vous y faire, parce qu'à partir de maintenant on va s'appeler « Les chevaliers de la Table Ronde. »
Perceval : - Les chevaliers de la Table Ronde ?
Léodagan : - Encore une chance qu'on se soit pas fait construire un buffet à vaisselle !
Livre I, La Table de Breccan

Arthur : - Vous mangez à quelle heure, vous, à Tintagel ?
Ygerne : - A Tintagel, on mange quand on l'a mérité, quand on sait qu'on a accompli ses commandements avec humilité et qu'on a glorifié sa famille.
Arthur : - Oui, non, nous, on mange quand on a faim.
Livre I, La Visite d'Ygerne

Séli : - J'ai envie de faire des tartes, voilà. Vous allez pas m'obliger à me justifier !
Léodagan : - Ah bah non, du moment que vous nous obligez pas à les manger !
Livre I, Les Tartes aux myrtilles

Léodagan : « C'est vrai que c'est curieux cette manie de pas vouloir torturer ; ça vient de quoi, ça ? »
Livre I, Arthur et la question

Léodagan : « Je ne pense pas que deux trous-du-cul soient plus efficaces qu’un seul ! »
Livre I, Les Nouveaux Frères

Léodagan (à Bohort) : « Vous êtes marié, comme moi. Vous savez que la monstruosité peut prendre des formes très diverses. »
Livre I, L’Escorte

Léodagan (à Bohort) : « Qu'est-ce que vous voulez, mon p'tit Bohort : entre son épée qui fait de la lumière, son Merlin qui fait pleuvoir des grenouilles et sa Dame du Lac qui se prend pour une truite, il lui manque plus qu'un numéro de trapèze, au roi des Bretons. »
Livre I, L’Escorte

Livre II
Perceval : « Dans la vie, j’avais deux ennemis : le vocabulaire et les épinards. Maintenant j’ai la botte secrète et je bouffe plus d’épinards. Merci, de rien, au revoir messieurs-dames. »
Livre II, La Botte secrète II


Dans la salle à manger, attablés, Léodagan et Dame Séli font face à Guenièvre et au maître d’armes.
Maître d’Armes : - Je vous remercie de m’accueillir à votre table, seigneur Léodagan.
Léodagan : - Oh moi j’y suis pour rien, c’est une idée de ma fille.
Le maître d’armes se tourne vers Guenièvre pour la remercier d’un signe de tête.
Séli : - Oh bah bien. Excusez-le il est rond comme une boule.
Léodagan : - Quoi ?
Séli : - Quoi « quoi » ? C’est pas vrai p’t-être ?
Léodagan : - Si.
Séli : - De toute façon vous n’alliez pas dîner tout seul dans la salle d’entraînement Maitre d’Armes.
Maître d’Armes : - Grand merci Dame Séli.
Guenièvre : - J’avais jamais remarqué qu’vous aviez les yeux bleus Maître d’Armes.
Maître d’Armes : - C’est surement parce qu’ils sont marrons.
Séli : - Mais vous êtes beurrée vous aussi !
Guenièvre : - Mais absolument pas ! J’ai bu trois ou quatre verres voilà !
Léodagan : - Bah c’est pas pour prendre la défense de la p’tite mais c’est vrai qu’il tabasse hein le rouquin aujourd’hui.
Maître d’Armes : - Moi je ne bois jamais ! Dans ma branche c’est une règle : santé, sobriété.
Léodagan : -  Eh bah on doit bien s’marrer dans vot’ branche !
Maître d’Armes : - Mais ça nous arrive oui !
Léodagan : - Ah mais j’pense bien ! Vous m’avez l’air d’un sacré festif.
Maître d’Armes : - Vous apprendrez qu’il m’est arrivé d’boire, seigneur Léodagan. Et occasionnellement, de me démonter la tête à pas r’trouver le chemin d’ma maison !
Léodagan : - Moi une fois, j’étais tellement raide, que j’avais l’impression de m’faire attaquer de tous les côtés. J’me défendais, j’me défendais ! En fait, j’étais dans un pâturage. J’ai tué soixante-seize chèvres.
Le maître d’armes est impressionné.
Séli : - Y a d’quoi flamber c’est sur.
Léodagan : - Bah j’évoque.
Maître d’Armes : - Moi, une fois, j’étais saoul comme cochon, je m’suis fais tatouer « j’aime le raisin de table » sur la miche droite. Et ça y est toujours !
Ils se mettent à rire.
Guenièvre : - Moi une fois j’ai pissé par la f’nêtre !
Ils se taisent tous et la dévisagent.
Livre II, L'Ivresse

A la taverne, Karadoc et Perceval sont à une table. Perceval est effondré sur la table, la tête sur ses bras.
Karadoc (soupire) : - Sur c’coup là j’crois qu’on a un peu chargé la mule.
Il secoue Perceval.
Karadoc : - Seigneur Perceval ! Essayez d’vous réveiller, on va pas coucher là comme des clodos ! oh !
Perceval se réveille, et se dresse sur ses jambes.
Perceval (il gueule) : - PAYS DE GALLES INDEPENDANT !
Il regarde autour de lui, déboussolé, réveillé.
Perceval : - ‘tain j’ai un pivert dans la tête là c’est normal ?
Livre II, L'Ivresse

Léodagan : - Il paraîtrait que je suis dur. C'est pas beau, ça ?
Merlin : - Qu'est-ce que vous voulez que j'y fasse, moi ?
Léodagan : - J'ai tout essayé, avec ce gosse. Pas de bouffe, pas de flotte, les avoines.. Pas moyen !
Merlin : - Pas moyen de quoi ?
Léodagan : - Pas moyen qu'il m'écoute ! Je suis son père quand même ! Alors mettez-vous à ma place ! De raclée en raclée, je suis découragé.
Merlin : - Mais qu'est-ce que vous lui demandez, par exemple?
Léodagan : - Ben, de se lever avant deux plombes de l'après-midi, déjà... D'être poli avec sa mère... Je sais bien que c'est pas facile, hein ! J'ai jamais pu, moi. M'enfin, comme je lui dis, au gamin : "C'est quand même pas héréditaire, si ?".
Merlin : - Mais lui, est-ce qu'il vous explique pourquoi?
Léodagan (sans comprendre) : - Pourquoi quoi?
Merlin : - Ben, pourquoi il se lève pas, par exemple !
Léodagan : - Est-ce que je sais, moi ? J'ai pas été lui demander !
Merlin : - Du coup, comment vous voulez régler le problème ? Vous savez rien !
Léodagan : - Je vais quand même pas commencer à écouter ses justifications. Je vais passer pour quoi ?!
Merlin : - Essayez, qu'est-ce que coûte ? Vous l'écoutez jusqu'au bout, sans le couper.
Léodagan : - Écouter son môme..
Merlin : - Hé ben ?
Léodagan : - Non mais pourquoi pas.. De toute façon, dans la vie, faut tout connaître...
Livre II, Le Pédagogue

Karadoc : « Qu’est-ce que c’est que ce style de bouffer des petits machins tout secs et trois gallons de flotte par jour ? […] Si la jeunesse se met à croire à ces conneries, on se dirige tout droit vers une génération de dépressifs ! Le gras, c’est la vie. »
Livre II, Corpore sano


Perceval (montrant ses cousins à Arthur) : « Alors là, c'est Ashton, lui c'est Rutz, lui c'est Pierce, l'autre derrière c'est Pierce aussi, j'ai jamais compris pourquoi, et lui euh, j'crois qu'il a pas d'prénom, tout le monde l'appelle Connard... »
Livre II, La Garde Royale

Perceval : Sire ! Sire ! On en a gros !
[...]
Perceval (à Arthur) : Moi j'crois plutôt que la prochaine fois, vous nous enverrez bouler tout pareil, c'est pas vrai ? (...) Ah... On en a gros...
[...]
Perceval (à Arthur) : Moi, j'serais vous, je vous écouterais... Non, moi, j'serais nous, je vous... Si moi, j'étais vous, je vous écouterais ! Non, elle me fait chier, cette phrase !
Livre II, Les Exploités

Perceval : - Ben j'en ai marre. Ça revient à chaque fois sur le tapis ça.
Arthur : - Quoi ça ?
Perceval : - Fédéré ! D'habitude j'dis rien mais là zut! J'sais pas c'que ça veut dire. Moi j'veux bien faire des efforts pour comprendre les réunions mais faut que chacun y mette du sien aussi. Là on est partis pour une heure avec des fédérés par-ci des fédérés par-là, j'vais encore rien biter et ça me gonfle.
Livre II, L'Alliance

Perceval : - Tiens, Sir Léodagan ! Vous allez croquer un morceau ?
Léodagan : - Euh… Non.
Perceval : - Ça fait marrant d’vous voir là, à cette heure-ci ! Ça m’fait penser que…
Léodagan (coupant la parole à Perceval) : - Oui oui ! Vous alliez où avant de tomber sur moi ?
Perceval : - Me coucher.
Léodagan : - Et ben voilà, faites ce que vous avez prévu !
Livre II, La Cassette

Arthur : - Ben... quoi ? Parce que ça vous est déjà arrivé ce genre de fourbi ?
Léodagan : - Ouais comme vous dites et pas qu'un peu. Ma femme.
Lancelot : - Dame Séli a été enlevée ?!
Léodagan : - C'est moi qui l'avait enlevée, j'étais que prince encore, j'démarrais... 10 000 pièces d'or j'en voulais. M'en ont filé 20.
Arthur : - 20... pièces d'or ?
Léodagan : - 20 000 ! A condition que j'la garde.
Livre II, L'enlèvement de Guenièvre

Léodagan : « J’dis déjà pas merci dans ma langue, alors je vais pas l’apprendre en picte. »
Livre II, L'enlèvement de Guenièvre

Bohort (très enjoué) : - Tout le monde participe, c’est parfaitement délicieux. Vous allez être comblé Sire.
Arthur : - Vous pouvez vous calmer ?
Bohort : - Nous accueillons, le seigneur Léodagan, qui vient nous présenter sa proposition.
Léodagan (accompagné d'un homme) : - Ma proposition euh, j’ai pas bien eu le temps de gamberger moi.
Arthur : - Qui c’est celui-là ?
Léodagan : - Je suis désolé, j’ai trouvé que lui.
Bohort : - Mais qu’est-ce que vous comptez faire avec ça, à la fête du printemps ?
Léodagan : - Le faire cramer.
Bohort : - Quoi ? Mais vous plaisantez ?
Léodagan : - Vous me dites il faut quelque chose de festif.
Bohort : - Mais quel rapport avec le printemps ?
Léodagan : - Mais j’en sais rien moi, c’est en plein air, je sais pas.
Arthur (ironique) : - Ah, le printemps. La nature se réveille, les oiseaux reviennent, on crame des mecs...
Bohort : - Merci seigneur Léodagan mais on va trouver autre chose.
Léodagan : - Bon bah, démerdez-vous, hein. Moi j’ai autre chose à foutre que de promener ce con là toute la journée.
Livre II, La fête du printemps

Séli : - Bon, moi je suis arrivée à un compromis par trop crade. Un genre de tarte, avec des oignons, du chou, du céleri et des épices. Alors ?
Bohort (machant et essayant de faire bonne figure) : - C’est, c’est intéressant.
Arthur : - Le plus intéressant c’est, comment est-ce que vous arrivez à faire un truc aussi immonde avec des ingrédients normaux ?
Séli : - Immonde ?
Bohort : - C’est vrai que c’est spécial, hein.
Arthur : - Non mais c’est incroyable. J’ai l’impression de bouffer de la terre avec de la bouse et du gravier, ça sent le poulailler, mais c’est du céleri et des oignons, c’est prodigieux.
Livre II, La fête du printemps

Arthur : 
« Belle qui tiens ma vie
Captive dans tes yeux,
Qui m'as l’âme ravie
D'un sourire gracieux,
Viens tôt me secourir
Ou me faudra mourir. »

     Dans la chanson originale, c'est bien « d'un sourire gracieux » que l'auteur parle, alors que dans une scènes où il prend son bain, Arthur chante « d'un sourire radieux ». C'est juste que des fois, Arthur chante « gracieux », à une vache près, hein… C'est pas une science exacte.
A noter que cette pavane a été composé au 16ème siècle par Thoinot Arbeau, alors que la légende Arthurienne est censée se dérouler vers le Vème siècle. Bel anachronisme, forcément volontaire de la part d'Alexandre Astier qui a suivi des études de musique au conservatoire et à l’American School of Modern Music de Paris.
Voilà, c'était pour la petite histoire.

Livre III
Perceval (aux jeunes chevaliers) : « Le Graal, c’est une vraie saloperie, méfiez-vous. Un jour c’est un vase, une semaine après une pierre incandescente. [...] Incandescente, c’est : qui peut accaparer des objets sans resurgir sur autrui. »
Livre III, Les Suppléants

La Dame du Lac : - Mais vous êtes en train de prier un dieu romain, vous vous foutez de ma gueule ? Je vous signale que vous êtes légèrement engagé dans une quête au nom du dieu unique !
Arthur : - Parce que le dieu unique il est celte, peut-être ?
La Dame du Lac : - Non. Ben, le dieu unique… ben, il est unique !
Arthur : - Oui, voilà. Et vous, alors, avec vos cheveux oranges et votre peau blanche comme une merde de crémier, vous êtes pas celte des fois ?
La Dame du Lac : - Si. À la base, si.
Arthur : - À la base ? Non mais qu’est-ce que c’est exactement, vous faites mi-temps chez les uns, mi-temps chez les autres ?
La Dame du Lac : - Non, non, c’est pas ça.
Arthur : - C’est pas ça. (Haussant le ton) La religion, c’est le bordel, admettez-le. Alors laissez-moi prier ce que je veux tranquille, ça m’empêche pas de continuer à le chercher, votre saloperie de Graal.
Livre III, Le Culte secret

Léodagan : « Moi, j’ai appris à lire, et ben je souhaite ça à personne ! »
Livre III, L'assemblée des rois, 2ème partie

Kadoc : « Le caca des pigeons c'est caca, faut pas manger. »
Livre III, Les Suppléants

Karadoc : « La joie de vivre et le jambon, y'a pas trente-six recettes du bonheur ! »
Livre III, Le Législateur

Perceval (À Arthur ) : « Ça prouve que j'ai de l'ubiquité... De l'humilité ? C'est pas quand il y a des infiltrations ? »
Livre III, L’Étudiant


Perceval : - Comment ils appellent Lancelot déjà les gens du peuple ?
Karadoc :
- Beau-trouvé.
Perceval :
- Ça pète quand même les surnoms.
Karadoc :
- En Gaule, ils l'appellent… Blanc Chevalier je crois.
Perceval :
- Pfff… Il a même un surnom en Gaule, vous vous rendez compte ?
Karadoc :
- Vous en avez bien un vous de surnom ?
Perceval :
- En Gaule ? Non.
Karadoc :
- Enfin en Gaule, p'têt pas.
Perceval :
- Dans le Languedoc, ils m'appellent Provençal, mais c'est moi qui me suis gouré en disant mon nom. Sinon en Bretagne, c'est le gros faisan au sud et au nord, c'est juste Ducon.
Livre III, Le Sanglier De Cornouailles

Livre IV
Angharad : - Seigneur Perceval... Vous êtes déjà levé ?
Perceval
: - Non mais je retourne me coucher là.
Angharad
: - Et, qu'est-ce que vous faites dehors à cette heure-ci ?
Perceval
: - Au printemps, j'aime bien pisser du haut des remparts, au lever du soleil. Il y a une belle vue.
Angharad
: - Vous êtes sensible...
Perceval :
Au froid, ouais, hyper ! C'est pour ça, j'attends le printemps.
Livre IV, Tous les matins du monde II


Séli : - Maintenant si le roi se pointe en nous disant qu'il veut en prendre une autre, je vois pas très bien comment on pourrait trouver à lui répondre.
Léodagan : - Ben moi en général, je lui réponds "merde". En principe ça colle avec tout.
Livre IV, Tous les matins du monde II

Séli : - Qu'est-ce qu'il y a ? C'est pas bon ?
Arthur : - C'est au delà de ça, je crois. L'autre jour, je revenais de la plage, et j'suis tombé sur un coin à fraises. Alors, j'm'en suis fait un plein ventre. Parce que les fraises, quand on leur fout la paix, en fait, elles son consommables. Là, c'est aussi des fraises, probablement les mêmes d'ailleurs. Mais par un procédé miraculeux que j'arrive pas à m'imaginer, on dirait des gadins.
Séli : - C'est la cuisson, bande d'andouilles.
Léodagan : - C'est marrant, parce que d'habitude, dans les tartes, moi je mange les fruits puis j'laisse la pâte.
Arthur : - Et là, vous faites l'inverse ?
Léodagan : - Oh non, non, j'laisse tout, là.
Yvain : - J'crois que j'me suis coupé la gencive avec un grumeau cuit. C'est possible, ou pas ?
Livre IV, Les tartes aux fraises

Perceval : « C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons ! »
Livre IV, Perceval Fait Raitournelle

Perceval : « En plus je connais une technique pour tuer trois hommes en un coup rien qu’avec des feuilles mortes ! Alors là, vous êtes deux, vous avez bien de la chance. »
Livre IV, Les Chaperons


Livre V
Karadoc : « On va vous envoyer un mec que en fait on dirait qu'il marche normalement alors qu'il marche alternativement à cloche pied sur chaque pied alors faites gaffe ! »
Livre V, La Roche Et Le Fer

Léodagan : « Alors, si vous êtes plus à l'aise avec les notions concrètes, je peux vous proposer mon pied dans les noix... »
Livre V, Le dernier jour

Kadoc : « Ça suffit ! Elle est où la poulette ? Elle est bien cachée ? »
Livre V, Domi Nostræ

Léodagan : « Dites, vous savez qu'à solliciter trop souvent la patience des gens, on finit par agacer ? »
Livre V, Le royaume sans tête

Arthur : « J'parle moins, maintenant. Je terrasse plus mes ennemies par l'éloquence. Plus je vieillis, plus je ferme ma gueule. Aujourd'hui, ce qui me faudrait, c'est le médaillon d'Harpocrate, avec le doigt sur la bouche, comme ça. Je suis euh... désolé de ne jamais être revenu vous voir...»
Livre V, Anton

Keu : - C'était Arthur... Qu'est-ce qu'on fait ?
Anton : - On picole. On picole et on augmente les doses, mon petit. On accélère le processus... 
Livre V, Anton

Voir aussi :
- Kaamelott, le film. Dès 2017 !

mardi 17 mai 2016

L'Arme Fatale en série ? Sérieusement ? Les raisons de ma colère !


      Cela faisait plusieurs mois que différents media parlaient de l'adaptation en série de L'Arme Fatale. La Fox a dévoilé une première bande-annonce il y a quelques heures.

 Le Casting
     On y retrouve Clayne Crawford (Rectify) dans le rôle de Martin Riggs, rôle qui était joué dans la quadrilogie par Mel Gibson. Quand au rôle de Roger Murtaugh, c'est Damon Wayans (Le dernier Samaritain, Ma famille d'abord) qui prend la succession de Danny Glover.

Synopsis de la série :
     Martin Riggs est un flic texan et ancien membre des NAVY SEAL qui souffre de la perte de sa femme et de son bébé. Il part donc à Los Angeles où il devra faire équipe avec un sergent de la police de Los Angeles, Roger Murtaugh, qui, après un léger malaise cardiaque, doit à tout prix éviter le stress.

Ce que j'en pense :
     Je ne vous cacherai pas que je suis depuis toujours un grand fan des films L'Arme Fatale. J'y retrouvais un univers que j'aimais beaucoup. La réalisation de Richard Donner, la musique de Eric Clapton, Michael Kamen et David Sanborn. Chaque nouveau film se faisait dans la continuité du précédent, et on se retrouvait à chaque nouvelle histoire un peu comme chez soi. Un seul but : le divertissement à l'état pur, sans pour autant négliger l'histoire. 
     Les personnages ont vieilli et évolué avec nous. Ils sont presque devenu de vieilles connaissances, avec à chaque nouvel épisode, un nouveau personnage (Léo Getz dans le 2, Lorna Cole dans le 3, Lee Butters dans le 4). 
     Revenir sur cette histoire, est-ce une bonne idée ? Je ne crois pas. Un cinquième film était prévu, mais a finalement été annulé. Je dirais que, même si la recette était éprouvé et marchait toujours, Riggs et Murtaugh se sont arrêté à temps, avant de lasser les spectateurs. et il évident qu'une série reprenant l'histoire depuis le début n'apportera rien de plus à l'intrigue. Aujourd'hui, je peux le dire, je pense qu'Hollywood est à bout de souffle. Soit les scénaristes n'ont plus d'idées, soit ce sont les studios qui brident les élans des scénaristes en reprenant des histoires déjà vues, juste pour jouer sur la fibre nostalgique et rechercher le succès à tout prix.
     Il y a un manque d’imagination et d'innovation évident. En témoignent les remakes de Total Recall, Robocop, ou même prochainement Jumanji.
     Après avoir vu la bande-annonce, je suis quasi-sur que cette série sera annulé au bout de deux saisons (peut-être même à la fin de la première saison). Nous avons d'ailleurs vu les échecs cuisants des remakes récents. Les spectateurs veulent du neuf, pas du réchauffé.

vendredi 29 avril 2016

Il y a 20 ans nous quittait Mario David.

Mario David
     Il y a 20 ans, jour pour jour, l'acteur Mario David nous quittait. Né en 1927 à Charleville, dans les Ardennes (dans la même ville que moi). Surtout connu pour son apparition dans Oscar (1967), avec Louis de Funès, dans le rôle d'un masseur un peu benêt, Mario David a d'abord été clown, acrobate et dompteur de fauve dans le monde du cirque. Parallèlement, il a effectué une carrière honorable dans le culturisme.

     Par la suite, il sera engagé par Robert Dhéry dans la troupe des Branquignols. Puis c'est Robert Hossein qui l'engagera, en 1954, au Théâtre du Grand Guignol.

Au début de sa carrière d'acteur, Mario David est surtout cantonné aux petites rôles, comme dans Les Cinq Dernières Minutes de Claude Loursais, Vidocq de Marcel Bluwal ou encore Les Dossiers secrets de l'inspecteur Lavardin de Claude Chabrol.

     C'est en 1967 que sa carrière au cinéma décolle, avec son rôle du masseur, dans Oscar, rôle qu'il jouait déjà à partir de 1958 dans la pièce éponyme. 

     Il tournera par la suite avec, entre autre, Michel Audiard, dans Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages, Bourvil dans Le Cerveau (1969), où il interprète le rôle d’un antiquaire, avec Jean-Paul Belmondo dans Le Magnifique (1973), où il jouera le contractuel myope, ou encore Patrick Dewaere, dans Coup de tête.

     Sa carrière se fait ensuite plus discrète mais il joue encore avec Belmondo, en 1992 (L'Inconnu dans la maison), puis dans son dernier film, face à François Cluzet, L'Enfer, en 1994).

     Mario David mourra en 1996, d'une embolie pulmonaire à l'Hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. En tout, Mario David aura joué dans 96 films, en 40 ans de carrière.

mercredi 9 mars 2016

Un portrait, une voix : Patrick Floersheim.


     C'est une bien triste nouvelle qui est tombée le vendredi 4 mars 2016. puisque nous avons appris que Patrick Floersheim est décédé des suites d'une longue maladie, à l'âge de 71 ans. Il est surtout connu pour avoir doublé Michael Douglas et Robin Williams.

     Né d'un père diplomate pour le plan Marshall, puis, conseiller commercial de la France pour les États-Unis et d'une mère femme au foyer, il a été habitué aux voyages dans sa jeunesse, vivant d’abord avec sa famille aux États-Unis, d'abord à Washington, puis un peu partout dans le pays. Adolescent, Patrick Floersheim passe quelques années au Brésil. Il étudie notamment au lycée Pasteur de São Paulo. Il parle alors couramment anglais.

     Il débute au cinéma avec des rôles secondaires dans des films américains, dont Marseille Contrat (1974) et Moonraker (1979). C'est également à cette époque qu'il se met au doublage pour des rôles importants : il double Mel Gibson dans Mad Max, Kurt Russell dans Le Roman d'Elvis (1979) ainsi que Dustin Hoffman dans Kramer contre Kramer (1979) sous la direction de Jacqueline Porel.
     Elle lui propose alors de doubler Robin Williams, notamment dans Le Pouvoir de l'argent (1986), Good Morning, Vietnam (1987), Le Cercle des poètes disparus (1989) et Madame Doubtfire (1993).

     Bien que comédien de doublage, il a aussi joué devant la caméra dans les années 80. En 1986, il tient le rôle principal du film Je hais les acteurs, de Gérard Krawczyk et en 1990, il interprète le rôle du Père Noël assassin dans 3615 code Père Noël, réalisé par René Manzor. Durant cette période, il prêtera sa voix à Arnold Schwarzenegger dans Le Contrat (1986) et Jumeaux (1988), à Dennis Hopper dans Blue Velvet (1986), Peter Weller dans Robocop (1987), Tom Berenger dans Né un 4 juillet (1989)...

     En 1988, il commence à doubler Michael Douglas dans Liaison fatale et va le suivre vocalement dans près d'une trentaine de films, dont Basic Instinct (1992), The Game (1997), Traffic (2000), The Sentinel (2006), Présumé coupable (2009), Wall Street: L'argent ne dort jamais (2010) et dernièrement Ant-Man (2015).

     Floersheim doublera également, et régulièrement, Jeff Bridges (Tucker, True Grit), Ed Harris (Rock, Apollo, Un homme d'exception, Gone Baby Gone), James Belushi (Double détente), Chris Cooper (American Beauty), Willem Dafoe (Danger immédiat), Geoffrey Rush (Pirates des Caraïbes), Michael Chiklis (The Shield) et bien d'autres !


     Patrick Floersheim dirige également les comédiens de doublage, en réalisant la direction artistique des doublages suivants : la série Weeds (2005-2014), Wallace et Gromit : Le Mystère du Lapin-Garou (2005), Green Zone (2010)...
     En 2014, Patrick prouve, une fois de plus, qu'il était un grand comédien, tout simplement, en interprétant sur scène un de ses derniers rôles dans Le Manuscrit de Rembrandt au théâtre de l'Essaïon.

     Pour l'anecdote, il était la voix off pour la radio et la télévision du dispositif Alerte-Enlèvement, en France.

Émission de Nathalie Karsenti, Il était une voix
consacrée à Patrick Floersheim.

Voir aussi :
Un portrait, une voix : Patrick Poivey
Un portrait, une voix : Francis Lax
Un portrait, une voix : Bernard Métraux
Un portrait, une voix : Jean-Pierre Moulin
Un portrait, une voix : Emmanuel Curtil

vendredi 26 février 2016

Quand M6 censure la saison 10 de X-Files.


Scène floutée...
     Ce 25 février, M6 faisait son grand coup de communication pour l'arrivée de la saison 10 de X-Files, quatorze ans après la saison 9. Battage médiatique et audiences phénoménales garanties. Sauf que la plupart des fans se sont déjà procurés les épisodes de cette saison en VO sous-titrée (merci Internet). Les fans en ont profité pour revoir ces épisodes en version française. David Duchovny est bien doublé par Georges Caudron, et Scully par Danièle Douet (suite à la disparition de Caroline Beaune, la voix de Scully dans les neuf premières saisons). Le marathon X-Files organisé par M6, de 20h55 à 6h30 le lendemain, avait tout pour plaire.

     Une ombre allait pourtant entacher ce magnifique tableau : la censure.  En effet, lors de l'épisode 2 de la nouvelle saison, les fans ce sont rendu compte de la supercherie en voyant des scènes recadrées, floutées, voire totalement disparues. La scène la plus touchée est sans conteste celle des enfants difformes. Une partie de la scène, qui aidait à la compréhension, a été purement et simplement coupée.


Scène recadrée...
     Contactée, M6 indique que "certaines coupes de deux à trois secondes ont été effectuées, car certaines scènes ont été jugées choquantes pour un public jeune et ne respectaient pas la réglementation CSA pour une diffusion en prime time". Puis la chaîne ajoute : "Nous sommes en période de vacances scolaires actuellement. Par conséquent, notre vigilance doit être accrue dans cette période. Ces coupes ont été autorisées, car elles ne dénaturaient aucunement l’œuvre, ni ne nuisaient à la compréhension de l’épisode". M6 a ensuite indiqué qu'elle "est responsable de son antenne et attentive à ne pas choquer ses téléspectateurs". 

     Toujours est-il que le groupe M6 n'en est pas à son coup d'essai, puisqu'il a déjà censuré les épisodes des Simpson où apparaissait la marque de bière Duff, fictive à l'époque de la création des épisodes.
     La destruction partielle des œuvres est donc une habitude chez les censeurs. Si la Joconde apparaissait, M6 flouterait-il son décolleté plongeant ?

     Ironie du sort : il est prouvé que ce type de censure encouragerait les gens à se procurer (plus ou moins légalement...) les épisodes incriminés...


Là où M6 montre un regard, la vrai version
montre ce qu'il se passe réellement...
Vous ne verrez pas cet enfant dans la version de M6.

mercredi 24 février 2016

Le remake de Ça de nouveau sur les rails ! [Mise à jour : 29 mars 2017]


Mise à jour du 29 mars 2017


     La première partie du remake de Ça est en pleine post-production. Alors qu'une première bande-annonce vient d'être dévoilée, une projection test a eu lieu début mars. Selon le producteur du film Seth Grahame-Smith, Stephen King lui-même a assisté à cette projection et a été très satisfait de cette nouvelle adaptation de son roman. En tout cas, c'est ce qu'il a révélé sur Twitter.


"Steve (Stephen King) m'a dit de vous dire qu'il avait assisté à une projection test de IT aujourd'hui et qu'il voulait que tout le monde sache qu'il fallait arrêter de s'inquiéter à son sujet car les producteurs ont fait un super boulot". 

     Voilà qui semble être bon signe !





Rappel des épisodes précédents :
     Il y a déjà un bon moment (c'était en 2012), je vous parlais d'un remake de Ça qui était en route. Frayeurs dans les foyers, le clown Grippe-sou allait revenir nous hanter. Les coulrophobes (les gens qui ont peur des clowns) commençaient déjà à frissonner. Et finalement, Cary Fukunaga, qui devait réaliser au moins un des deux films prévu, a finalement jeté l'éponge pour des raisons budgétaires. New Line souhaitait en effet réduire les coûts de production. Le projet était alors fortement compromis. 

Le projet est de retour officiellement.
     Le projet d'un remake de Ça est finalement de retour ces jours-ci. Cette fois, c'est Andres Muschietti ("Mama", 2013) qui a été chargé de réaliser ces films d'épouvante. Le tournage du nouveau "Ça doit commencer à la fin de l'année 2016, pour des sorties à partir du 18 septembre 2017 dans les salles US.

Ça, incarné par Tim Curry dans le téléfilm de 1990.
 Sortie du premier film le 18 septembre 2017.
     Je dis bien DES sorties. En effet, ça ne devrait pas être un, mais deux films qui devraient sortir.

     Pour l'instant, peu d'informations ont filtré sur ce remake. "J'espère que nous tournerons le film plus tard dans l'année", a confié le producteur du projet, Roy Lee, sur le site Collider. Et d'ajouter : "Nous avons obtenu le crédit d'impôts californien, Gary Doberman a écrit la version la plus récente du scénario avec Andres, et le film se découpera en deux parties. Nous ne sommes pas loin d'arriver au script final et nous travaillons principalement à le faire entrer dans le budget dont nous disposons".

     Ce qui est sûr, c'est que le scénario doit être très proche de l'œuvre originale écrite par Stephen King et sortie en 1986. Et les deux nouveaux films pourraient être certainement classés R (interdit aux moins de 17 ans non accompagnés) aux USA, ce qui préfigure un film plus violent que le téléfilm de Tommy Lee Wallace, sortie en 1989.


Bill Skarsgård en clown tueur.
Bill Skarsgård interprètera Grippe-sou.
     Tim Curry, qui jouait le rôle du clown dans le téléfilm, ne reprendra malheureusement pas son rôle. En effet, terrassé par un accident vasculaire cérébrale en 2012, il est toujours confiné à un fauteuil roulant...
C'est finalement l'acteur Bill Skarsgård (Divergente 3) qui endossera le costume du clown maléfique.

     Mais alors, qui devra subir les assauts du clown tueur ? Le réalisateur Andres Muschietti a choisi les acteurs Jaeden Lieberher (Midnight Special), Finn Wolfhard, Jack Dylan Grazer, Wyatt Oleff, Chosen Jacobs et Jeremy Ray Taylor pour jouer le rôle des enfants du "Club des Ratés".

Mais au fait, ça parlait de quoi, déjà ?
     L'histoire de Ça débute en 1958, dans une petite ville américaine du Maine nommée Derry, où des enfants disparaissent mystérieusement après avoir rencontré un étrange clown. Un groupe d'enfants un peu marginalisé, le club des losers, est confronté à une série de meurtres orchestrés par Ça, une créature vivant dans les égouts, se nourrissant d'enfants et de leurs peurs les plus secrètes. Ensemble, ils décident de se liguer contre la créature et parviennent provisoirement à l'arrêter.
     Des années plus tard, en 1984, alors que les membres du club des losers sont devenus adultes et ont partiellement oublié cette partie de leur vie, chacun reçoit un coup de fil pour l'avertir que Ça est revenu...
Le clown de 2017 est assez différent !
     Stephen King signe en 1986 ce roman terrifiant, qui traite autant des grandes peurs enfantines, de la laideur qui se cache sous une ville a priori lambda, et de la puissance de la mémoire.

lundi 25 janvier 2016

Un singe en hiver : court résumé, tournage et anecdotes.


L'histoire
     1944, à Tigreville (en réalité Villerville), dans le Calvados. Albert Quentin (interprété par Jean Gabin), autrefois fusilier-marin en Chine, tient l'Hôtel Stella avec sa femme Suzanne (jouée par Suzanne Flon). En plein bombardement, Albert promet à sa femme que si leur hôtel échappe aux bombardement, il ne boira plus une goutte d'alcool. L'hôtel ne sera pas bombardé, Albert tiendra sa promesse.
     15 ans plus tard, un inconnu débarque à Tigreville. Il s'appelle Gabriel Fouquet (Jean-Paul Belmondo). Et il boit. Beaucoup. Surtout pour oublier l'échec de sa vie sentimentale avec Claire, qui vit à Madrid alors que leur fille est pensionnaire à Tigreville.

Gabriel Fouquet : - Messieurs, votre accueil me bouleverse mais ne saurait égarer mon jugement. J'ai tout de même pas mal voyagé, ce qui me permet de vous dire en connaissance de cause que votre patelin est tarte comme il est pas permis, et qu'il y fait un temps de merde. 
Un client du bistrot : - Je suppose que Monsieur plaisante. 
Gabriel Fouquet : - Absolument pas ! 
Un client du bistrot : - Vous savez combien y'a eu de jours de soleil en juillet ? Dix-sept ! 
Gabriel Fouquet : - Soleil de mes fesses. Vous savez pas ce que c'est que le soleil. Vous l'avez jamais vu, vous !

     Albert, pris d'une certaine sympathie pour le jeune homme alcoolisé, ne peut s'empêcher de repenser à sa vie "d'avant", et à l'ennui de sa nouvelle vie sans alcool. Il n'hésite pas à dire : « Dis-toi bien que si quelque chose devait me manquer, ce ne serait plus le vin, ce serait l'ivresse ! ». Albert se rend compte qu'il n'a pas eu sa "dose d'imprévu".

Albert : - Écoute, ma bonne Suzanne, t'es une épouse modèle.
Suzanne : - Mof !
Albert : - Mais si, t'as que des qualités. Et physiquement, t'es restée comme je pouvais l'espérer. C'est le bonheur rangé dans une armoire. Et tu vois, même si c'était à refaire, et bien je crois que je t'épouserais de nouveau. Mais tu m'emmerdes.
Suzanne : - Albert !
Albert : - Tu m'emmerdes gentiment, affectueusement, avec amour ! Mais tu m'emmerdes ! J'ai pas encore les pieds dans le trou, mais ça vient, bon dieu ! Tu te rends pas compte que ça vient ? Et plus ça vient, plus je me rends compte que j'ai pas eu ma dose d'imprévu ! Et j'en redemande. T'entends ? J'en redemande !

     L'arrivée de Gabriel Fouquet dans sa vie va cependant changer la donne. Grâce à l'ivresse retrouvée, les deux hommes, qui n'ont "ni le vin petit, ni la cuite mesquine", vont connaître deux jours apocalyptiques. L'un va retrouver l'Espagne, l'autre... la Chine.

Esnault : - Ton client, là, Fouquet. Ton espagnol. Douze verres cassés ça te dis rien ?
Albert : - Monsieur. Primo, voilà quinze ans que je vous interdis de me parler. Deuxio, si vous ne vouliez pas qu'il boive, c'est simple, vous n'aviez qu'à pas le servir.
Esnault : - Alors là monsieur, je vous rétorque que, primo, je l'ai viré. Deuxio, les ivrognes y'en a assez dans le pays sans que vous les fassiez venir de Paris.
Albert : - Un ivrogne ?
Esnault : - Ah ben oui ! Un peu ! Même le père Bardasse qui boit quatorze pastis par jour n'en revenait pas !
Albert : - Ah parce que tu mélanges tout ça, toi ! Mon Espagnol comme tu dis et le père Bardasse. Les Grands Ducs et les Bois-sans-soif !
Esnault : - Les grands ducs !
Albert : - Oui, monsieur ! Les princes de la cuite, les seigneurs ! Ceux avec qui tu buvais le coup dans le temps et qui ont toujours fait verre à part ! Dis-toi bien, que tes clients et toi, ils vous laissent à vos putasseries les seigneurs : ils sont à cent mille verres de vous ! Eux, ils tutoient les anges !
Esnault : - Excuse-moi, mais nous autres on est encore capable de tenir le litre sans se prendre pour Dieu le Père !
Albert : - Mais, c'est bien ce que je vous reproche ! Vous avez le vin petit et la cuite mesquine. Dans le fond, vous ne méritez pas de boire ! Tu te demandes pourquoi il picole l'Espagnol ? C'est pour essayer d'oublier les pignoufs comme vous !

     La belle euphorie des deux compères donnera même un duo a cappella sur la fameuse chanson Nuit de Chine. L'apothéose de cette nuit des "princes de la cuite" s'achèvera sur la plage, par un énorme feu d'artifice. Et puis chacun, finalement, retournera à sa vie d'avant.

Albert : - Matelot Hénault Lucien, veuillez armer la jonque, on appareille dans cinq minutes.
Hénault : - C’est parti
La tenancière : - Albert, je vous en prie, vous n’allez pas encore tout me saloper comme la dernière fois.
Albert : - Madame, le droit de navigation sur le Yang Tse Kiang nous est formellement reconnu par la convention du 3 août 1885. Contesteriez-vous ce fait ?
La tenancière : - Je ne conteste rien. Je vous demande simplement de ne pas tout me casser comme l’autre jour.
Albert : - Oh… mais pardon ! L’autre jour, les hommes de Chung Yang Tsen ont voulu jouer aux cons. Heureusement que j’ai brisé la révolte dans l’oeuf, sans barbarie inutile, il est vrai. On n’a coupé que les mauvaises têtes ; le matelot Hénault peut témoigner.

Hénault : - Sur l’honneur.
Albert : - Bon. Nous allons donc poursuivre notre mission civilisatrice. Et d’abord, j’vais vous donner les dernières instructions de l’Amiral Guépratte, rectifiées par le Quartier-Maître Quentin ici présent. Voilà : l’intention de l’Amiral serait que nous percions un canal souterrain qui relierait le Wang-Ho au Yang-Tse-Kiang.
Hénault : - Le Yang-Tse-Kiang ?!
Albert : - Je ne vous apprendrai rien en vous rappelant que Wang-Ho veut dire "Fleuve jaune", et Yang-Tse-Kiang "Flauve bleu". Je nesais pas si vous vous rendez compte de l'aspect grandiose du mélange. Un fleuve vert. Vert comme les forêts, comme l'espérance. Matelot Hénault, nous allons repeindre l'Asie et lui donner une couleur tendre. Nous allons installer le printemps dans ce pays de merde.



Un film qui ne devait pas se faire !

      Au printemps 1961, Gabin est fâché contre Audiard, qui est parti en vacances en Italie sans avoir trouvé de sujet pour leur prochain film. Or, les caméras doivent commencer à tourner en octobre. Finalement, Gabin se calme en apprenant qu'Audiard a trouvé une idée : une adaptation du roman maritime de Roger Vercel, Au large de l’Eden, l'histoire d'un commandant de morutier en route vers le Groenland. Il demande alors à ce que tout le monde se réunisse le soir même à une table du Fouquet’s ; il ignore évidemment que personne n’a lu le roman. Mais Audiard ne se démonte pas pour si peu : « Tu comprends, y en a marre de ces films où t’as toujours le cul dans un fauteuil. On va te faire un film de grand large. Toi, Jean, qui aimes la mer, tu vas pouvoir la respirer à pleins poumons pour le coup ! Tu vas être à la barre d’un morutier luttant dans les tempêtes. Et pis ton regard bleu sur la banquise blanche, ça va être drôlement chouette ! Tu te vois déjà, non ? »
     Alors qu’Albert Simonin travaille à l’adaptation, Jacques Bar réserve un morutier auprès d’un armateur de Saint-Malo. Début septembre, il y fait monter Gabin… Mais quand Gabin, pressenti pour le rôle, monte sur le bateau il trouve que "ça sent la morue, et l'odeur du poisson et du gazole ça donne mal au cœur !". L'aventure commence mal... Lors de la lecture du scénario par Simonin, tout le monde est convaincu que ce film... n'est ni fait, ni à faire. Gabin refuse bien entendu ce film. A la Metro Goldwyn Mayer, on s'inquiète, car si Gabin ne tourne rien à la date prévue, il faudra lui payer un dédit.


     Michel Audiard propose alors une idée refusée par la MGM l’année précédente, une adaptation du livre d’Antoine Blondin, Un Singe en Hiver (prix inter allié 1959). La MGM l'avait refusé, n'y voyant qu'une histoire d'alcooliques. Mais cette fois, elle n'a plus vraiment le choix.
Audiard soumet toutefois une condition : Jean-Paul Belmondo doit interprète Gabriel Fouquet. Henri Verneuil fait donc appel au jeune acteur de la nouvelle vague, Jean-Paul Belmondo, 28 ans à l'époque, révélé 3 ans plus tôt dans A bout de souffle de Jean-Luc Godard.
     Bébel est impressionné par la proposition, car Gabin a été une de ses premières révélations. Mais avant de se demander s'il sera à la hauteur, il s'interroge sur son rôle et demande à Henri Verneuil s'il va « servir la soupe » à la star. « Regarde-moi bien dans les yeux, lui dit-il, on peut mentir à quelqu’un à court terme mais je ne me mettrai jamais dans cette situation et je te dis : vous avez deux rôles à égalité totale. » Belmondo accepte et le producteur Jacques Bar organise la rencontre entre les deux dans ses bureaux du 58, rue Pierre-Charon, à deux pas des Champs-Élysées. Gabin a alors 57 ans et à cette époque on l'appelle déjà "Le vieux", ses cheveux blancs et sa brioche y étant sans doute pour quelque chose ! Gabin accepte tout de suite de tourner avec Belmondo, bien qu’il n’ait jamais vu ses films. Pourtant, leur première rencontre est assez solennelle.
Belmondo : - Bonjour, monsieur.
Gabin : - Bonjour, monsieur.

Le tournage.
     Le film est tourné durant l'hiver 1962. Au début du tournage, les deux acteurs sont restés une semaine sans s'adresser la parole. Puis "ça s'est détendu !". Gabin lisait Paris-turf et Bebel L’Équipe, l'amour du sport a fini par rompre la glace... Ils ne se sont plus quittés. Gabin trouve alors en Bébel son fils spirituel. Il l'appelle "le môme". « Embrasse-moi, mec. T'es mes vingt ans ! », dit Albert à Gabriel. Tous deux ont la même décontraction face à l'objectif.

     Le tournage débute à Houlgate par les scènes d’ouverture du film se déroulant en 1944. Dès son premier jour, Gabin doit jouer l’ivresse, un état qu’il ne connaît pratiquement pas, malgré son penchant pour la boisson. Avec Paul Frankeur, il zigzague entre les explosions, dont l’une manque de faire passer l’assistant-réalisateur Claude Pinoteau de vie à trépas ! La semaine suivante, les prises de vue se poursuivent aux studios de Saint-Maurice.

     Le 11 janvier 1962, Jean-Paul Belmondo fait son entrée sur le film pour tourner les plans 364 à 368. Tous avec Gabin. Il s’agit de l’arrivée d’Albert et Gabriel au bar de Georgina, bien décidés à se saouler.

Gabriel : - Dites-donc, qu'est-ce que c'est votre endroit ?
Albert : - Eh ben, les gourmets disent que c'est une maison de passe, et les vicelards un restaurant chinois.
Gabriel : - Vous y allez souvent ?
Albert : - J'y allais...
Gabriel : - A votre avis, pour c'qu'on veut en faire, vaudrait mieux que ce soit canaille ou chinois ?
Albert : - Que ce soit fermé... 


     Une scène qui arrive au troisième tiers de l’histoire, alors que les deux hommes ont eu le temps de s’apprivoiser. En revanche, les deux acteurs, eux, se connaissent à peine. Mais Belmondo se laisse surtout conduire par Gabin dans ce lieu de perdition. Le lendemain, ils tournent la saoulerie proprement dite (plans 374 à 385), multipliant les toasts (au thé !), accoudés au comptoir.
     A ce moment du tournage, malgré cette complicité devant la caméra, les rapports entre les prises sont inexistants. Gabin ne facilite pas vraiment les choses. « Il ne pipe pas un mot et vous regarde comme si vous étiez un paillasson, raconte Belmondo. Au bout d’un moment, cela devient gênant. Il semble se balancer totalement de ce qu’il va jouer ou ne pas jouer, et l’on se demande s’il a remarqué votre présence. Il lit Paris-turf en mangeant et ne salue personne, comme s’il était inconnu dans le studio où il prend ses repas. Comme je n’ai pas l’habitude d’aller lécher les orteils de ce genre de types, je l’ai laissé dans son coin. »
     Le premier assistant-réalisateur Claude Pinoteau apporte cependant une précision à propos de l'attitude du « Vieux » sur un tournage : « Il ne parlait jamais. Quand il arrivait sur le plateau (même les jours où il ne tournait pas, il était là), il s'asseyait sur son fauteuil et regardait tout le monde. Si un technicien n'était pas à la hauteur ou se montrait antipathique, il en faisait assez vite sa tête de turc. Mais il respectait beaucoup les pros, les gars qui faisaient leur métier. Il observait un mutisme assez courant, souvent parce qu'il lisait son journal mais surtout par respect, parce qu'il faut du silence sur un plateau. Et ça l'amusait beaucoup plus d'être là et d'observer, plutôt que de rester dans sa loge. Dès que Belmondo est arrivé, ils étaient tous les deux sur des fauteuils, l'un à côté de l'autre. Comme Gabin ne parlait pas, Jean-Paul respectait son silence et il ne parlait pas non plus. Gabin a dû lui adresser la parole une fois, à cause des répétitions. »


     Après ces deux jours en studio, l’équipe repart pour la Normandie. Les relations entre les deux acteurs sont toujours les mêmes. « Nous déjeunions ensemble, se souvient Jean-Paul Belmondo. Il lisait son canard et moi, L’Équipe. On ne s’est pas dit un mot en huit jours. »
     Pinoteau attribue aussi une part de ce silence au jeune acteur. « J'ai connu Belmondo sur d'autres films où il était plus extraverti, plus farceur. Sur celui-là, il était plus réservé, car il respectait infiniment Gabin qui l'impressionnait. Il mesurait la chance qu'il avait de jouer avec lui. Il avait le souci de faire le poids. Avec une telle personnalité, il pouvait craindre d'être estompé complètement par Gabin, de disparaître. Il était très motivé pour faire le mieux possible et, en même temps, avec une simplicité qui ressemble à Jean-Paul. »

     L'ancien observe son cadet et, petit à petit, se sent des affinités avec lui. Savoir qu’il a fait de la boxe et le voir lire un journal sportif y sont certainement pour quelque chose… Il apprécie aussi son naturel, cette façon de rester lui-même devant la caméra, tout comme lui. « Brusquement, un jour, Gabin m’a parlé avec une chaleur retenue que j’ai prise pour celle de l’amitié et je ne me trompais pas. Visiblement, il m’aimait bien. Mieux que ça. Nous sommes devenus de grands copains. Il a déclaré à tous les journalistes de passage que j’étais son successeur et que j’aurais pu tenir ses rôles d’avant-guerre aussi bien que lui. »
     Henri Verneuil le confirme : « Combien de fois il m’a dit : “Maintenant, vous ne me direz plus : ‘Il nous faudrait un Gabin d’il y a trente ans’ : il est là !” Gabin a adoré Jean-Paul. Il l’a senti. Et Jean-Paul avait la notion du respect sans être un lèche-bottes. »


     Cette amitié entre Gabin et Belmondo se ressent dans la scène tournée de nuit le 26 janvier, lorsque Jean serre Jean-Paul dans ses bras et lui dit : « Embrasse-moi, mec ! Tiens, t’es mes vingt ans ! » L’ambiance est détendue, surtout lorsqu'on en arrive aux scènes d'ivresse dans les rues de Villerville. « Gabin ne se retenait pas, se souvient Claude Pinoteau, il y allait carrément. Pour Belmondo , c'était plus facile de se lâcher, voyant Gabin se lâcher lui-même. Ils se sont amusés, et nous, derrière la caméra, on se bidonnait. Donc, ils étaient contents. » Quand il s'agit d'interpréter Nuits de Chine en duo, Jean-Paul révèle une inaptitude totale au chant ! « Je chante tellement faux que je le faisais dérailler : “Oh ! le con, disait Gabin, j’ai jamais vu ça. Tu le fais exprès !” Et il en pleurait de rire. »
     Et ce n'est pas l’arrivée de Noël Roquevert, qui joue le rôle de Landru le patron du bazar, qui va plomber l'ambiance, bien au contraire. « C’était un obsédé sexuel extraordinaire ! se souvient Belmondo. Il passait son temps à sortir des photos cochonnes, sa femme était à l’autre bout, sourde comme un pot, elle lui demandait : “Qu’est-ce que tu fais ?” Et lui, imperturbablement sec : “C’est rien, chéri, je montre le chien !” Gabin pleurait de rire. Toute la journée, Roquevert ne parlait que de cul. »

     Roquevert s’amuse encore plus lors du tournage de la scène des feux d’artifice, filmée sur la plage de Villerville. « Les premiers essais ont été mauvais parce que la poudre était humide et que Jean décampait avant même d’avoir allumé les mèches. Je me souviens très bien qu’il arrivait à pas lents devant les fusées qui devaient éclater. Il tendait la main et approchait le bâton enflammé vers la mèche qu’il devait allumer. Soudain, il était pris de panique et s’enfuyait à toutes jambes. Lorsqu’il revenait, sa main tremblait autant, sinon plus, et, une nouvelle fois, faisait demi-tour. Au bout de quatre ou cinq essais - enfin - il a réussi. Ces mèches allumées, nous devions partir en courant. Là, c’était prévu au scénario ! Belmondo, tel un gamin, me criait : “J’te gomme ! j’te gomme !”. Moi, plus gamin que lui, j’ai forcé l’allure… et je me suis claqué un muscle. »

     Les 1er et 2 février, Henri Verneuil tourne la fameuse scène de la corrida. À l’entrée de Tigreville, Gabriel Fouquet joue les toréadors avec les voitures de passage. Si un Espagnol lui donne des conseils pour acquérir les bons gestes, Belmondo se souvient surtout de la scène dont il a été le témoin à Saint-Germain-des-Prés, quelques années auparavant : Antoine Blondin lui-même s’était livré à cet exercice devant la Rhumerie martiniquaise ! La corrida motorisée est une vraie cascade qui présente des risques. L’acteur manque d’ailleurs de peu de se fracturer la main. S’il est déjà casse-cou, Belmondo n’en a pas encore la réputation, qui fera tant pour sa popularité. « Tu es fou ? lui dit Gabin. Ne refais jamais ça, Jean-Paul. On paie des gens pour prendre ces risques. »

     L'équipe repart en studio à partir du 6 février pour encore un mois de prises de vue. Un singe en hiver sort dans les salles le 11 mars et est présenté parallèlement à Cannes, pendant le festival mais sans en faire partie ! Une projection est en effet organisée au Rex, rue d'Antibes, pour les journalistes. « Je crains fort de manquer de vocabulaire pour vous décrire la joie ressentie par tous les ayants droit qui se sont battus pour assister à cet événement, écrit Steve Passeur dans L'Aurore. Pour une fois, nos jugeurs de films n'ont pas été avares de leurs éclats de rire. Ils retentirent, dans un style étonnant, pendant quatre-vingt-dix minutes. »

La fameuse scène du bar.
     Au niveau technique, rien de mirobolant. De toute façon, pas besoin de fioritures. Trois travellings, et le reste de la scène est tournée en plans fixes frontaux qui opposent les deux personnages au reste du bar.
     C'est une scène devenu culte, car la complicité entre Gabin et Belmondo y est évidente. La scène est rythmée par les dialogues impeccables d'Audiard.

La scène se fait en trois temps :
- Premier temps : ambiance ordinaire dans le petit bar normand. Les boules de billards s'entrechoquent, brouhaha des consommateurs.
- Deuxième temps : la porte s'ouvre d'un coup. Silence de mort. Étonnement. Belmondo et Gabin vont jusqu'au bar.
- Troisième temps : la voix de Gabin s'élève dans un silence de mort "Deux Calva !".
S'ensuit le dialogue entre Gabriel (Belmondo), Albert (Gabin) et Esnault (Paul Frankeur) :
Esnault : - Ah toi tu ferais mieux de t'en tenir là avant que tes espagnolades te r'prennent !
Gabriel : - Monsieur Hénault, si la connerie n'est pas remboursée par les assurances sociales, vous finirez sur la paille.
Esnault : - Dis donc p'tit malpoli, tu veux que j't'apprenne !
Albert : - Monsieur Hénault, je vous interdis de tutoyer mon homme de barre. J'vous ai d'jà dit qu'vous n'étiez pas de la même famille.
Esnault : - Alors toi j'te préviens si t'es venu pour me donner des ordres, j'vais vous virer tous les deux à coups de pompes dans le train !
     Après une bonne claque d'Albert au sieur Hénault, arrive le moment final : Albert et Gabriel partent.
Gabriel : - Albert. Y'm'font mal aux yeux. Tirons-nous.
Albert : -T'as raison, va. On n'a rien à foutre chez les français moyens. On n'appartient pas au même bataillon.
Esnault : - Et les calva, qui c'est qui va me les payer ?
Albert : - Adressez-vous à l’intendance. Nous, on ne connait plus, on ne salue plus.
Gabriel : - On méprise !
La porte claque. Le miroir tombe et se brise... Fin de la scène !

Anecdotes
     A force de les montrer en train de picoler à l'écran, Un Singe en hiver eu fort à faire avec la commission de censure qui y voyait une apologie de l'alcool. Et le ministère de la santé s'offusqua de la trop bonne visibilité des marques d'apéritifs à l'écran.
     A sa sortie, en mai 1962, l'histoire de ces deux ivrognes ne fait donc pas l'unanimité. Seul Jean Rochereau écrit dans La Croix: "Je sais je ne devrais pas écrire cela. Ce n'est pas bien, certes, de soutenir une œuvre querellée par le ministère de la santé publique mais qu'y puis-je si Un Singe en Hiver m'a mis le printemps au cœur..."

Albert : - Pourquoi buvez-vous ?
Gabriel : - La question m'a déjà été posée Monsieur le Proviseur !
Albert : - Probablement par des gens qui vous aiment bien !
Gabriel : - Probablement… Claire me la posait trois fois par semaine. Elle devait m'adorer.