Si je vous parle habituellement de films cultes, de blockbusters hollywoodiens, de réalisateurs connus et reconnus, je ne peux m'empêcher de penser à tous ces gens qui travaillent dans l'ombre de ces productions : les maquilleurs, décorateurs, costumiers, opérateurs du son ou des prises de vues, scriptes, monteurs... En bref, les petites mains qui composent toute l'équipe technique du film.
C'est pourquoi je vais consacrer cet article à Maryse Maillard-Félix, une artiste ardennaise qui, si elle est aujourd'hui artiste et créatrice de vitraux, fut maquilleuse de cinéma. En effet, après avoir passé l'essentiel d'une existence trépidante à Paris et à l'étranger, Maryse Maillard-Félix, 53 ans, a décidé de se poser à La Sabotterie, près de Tourteron (Ardennes). C'est dans une propriété qui fut longtemps sa résidence secondaire, que cette artiste plasticienne-verrière a pris ses quartiers en décembre 2009.
Un retour aux sources pour cette native de Flize (Ardennes) qui a toujours été passionnée par l'art pictural et la sculpture. « Dès l'enfance lorsque j'avais un crayon en main, j'étais dans mon élément ». Mais il a fallu une rencontre « humaine et magnifique » pour que son talent s'exprime.
« Il s'agit de sœur Louis-Marie qui m'avait pris sous sa coupe au lycée Mabillon, à Sedan, entre 10 et 18 ans en me donnant des cours particuliers de dessin. Cette religieuse m'a appris à savoir observer et s'arrêter sur les choses. J'ai ainsi découvert les techniques picturales ».
En 1997, Maryse éprouve ainsi l'envie d'intégrer les Beaux-arts à Paris. Mais après avoir passé cinq unités de valeur en un an, elle décide de quitter cette institution. « J'ai été troublée dans mes fondamentaux par l'engouement général pour l'abstrait. Je ne goûtais pas alors cette façon d'aller à l'essentiel ».
20 ans de carrière dans le cinéma.
Les hasards de la vie l'amènent à rencontrer, en 1979, un producteur qui lui propose une place de maquilleuse dans l'équipe de tournage de Jean-Paul Belmondo. Un travail qui lui fera fréquenter le monde du cinéma et du théâtre durant 20 ans.
« Scolarisée chez les sœurs, l'une d'entre elles me donne le goût de l'observation, m'initie au dessin et à la peinture… 1976 : L'engouement pour l'art abstrait me déroute, je quitte les Beaux-Arts après une année d'études. Suit la rencontre avec le maquilleur de Jean-Paul Belmondo, j'intègre alors son équipe. Assistante, puis chef maquilleuse, les visages des comédiens deviennent des toiles éphémères. Fards et poudres créent des personnages, jeunes, beaux, vieux, laids… Vingt ans de cinéma. »
Elle intègre le staff maquillage de Jean-Paul Belmondo où elle devient rapidement maquilleuse en chef, puis enchaîne plus de 80 films, pubs, et spectacles. « Le rapport à la lumière et à la couleur n'était plus mis sur la toile mais sur des visages. Et en fonction des films, j'ai fait des gorges tranchées, des yeux qui pendent, des vieillissements et des rajeunissements, des grands brûlés. Un autre art, plus éphémère ».
Elle maquillera ainsi Ben Kingsley, Vanessa Redgrave, Jean Carmet, Isabella Rosselini, le « cultivé et très généreux » Pierre Richard, Marie-France Pisier, Emmanuelle Béart, « l'adorable Bernard Campan » mais aussi Colin Firth et les Nuls (Chabat-Farrugia-Lauby).
« Une bonne expérience pour la suite de ma carrière. Ça m'a servi à approfondir mes démarches artistiques tout en enrichissant mon imagination ».
Car Maryse a alors beaucoup voyagé : la Laponie « et ses aurores boréales à 300 km du cercle polaire », la Géorgie et les montagnes du Caucase, le Sénégal et les Peuls entre autres.
Lassée des caprices des stars, elle décide en 2002 de revenir à ses premières amours. Adieu rimmel et tubes de rouge à lèvres...
« 1998 : Une amie me fait découvrir le vitrail d'une petite église : verres peints, sculptés, moulés, pâte de verre, mon intérêt grandit pour ce matériau...»
Aujourd'hui, l'artiste a son atelier de création et de restauration de vitraux chez elle, à La Sabotterie (08).
Finalement, Maryse aura toujours vécu dans un monde d'aventures mais avec des sentiments et des émotions variées.
Maryse Maillard-Félix a croqué Arthur Rimbaud dans certaines de ses œuvres. Rien de plus normal pour une native des Ardennes ! |
Un retour aux sources pour cette native de Flize (Ardennes) qui a toujours été passionnée par l'art pictural et la sculpture. « Dès l'enfance lorsque j'avais un crayon en main, j'étais dans mon élément ». Mais il a fallu une rencontre « humaine et magnifique » pour que son talent s'exprime.
« Il s'agit de sœur Louis-Marie qui m'avait pris sous sa coupe au lycée Mabillon, à Sedan, entre 10 et 18 ans en me donnant des cours particuliers de dessin. Cette religieuse m'a appris à savoir observer et s'arrêter sur les choses. J'ai ainsi découvert les techniques picturales ».
En 1997, Maryse éprouve ainsi l'envie d'intégrer les Beaux-arts à Paris. Mais après avoir passé cinq unités de valeur en un an, elle décide de quitter cette institution. « J'ai été troublée dans mes fondamentaux par l'engouement général pour l'abstrait. Je ne goûtais pas alors cette façon d'aller à l'essentiel ».
20 ans de carrière dans le cinéma.
Les hasards de la vie l'amènent à rencontrer, en 1979, un producteur qui lui propose une place de maquilleuse dans l'équipe de tournage de Jean-Paul Belmondo. Un travail qui lui fera fréquenter le monde du cinéma et du théâtre durant 20 ans.
« Scolarisée chez les sœurs, l'une d'entre elles me donne le goût de l'observation, m'initie au dessin et à la peinture… 1976 : L'engouement pour l'art abstrait me déroute, je quitte les Beaux-Arts après une année d'études. Suit la rencontre avec le maquilleur de Jean-Paul Belmondo, j'intègre alors son équipe. Assistante, puis chef maquilleuse, les visages des comédiens deviennent des toiles éphémères. Fards et poudres créent des personnages, jeunes, beaux, vieux, laids… Vingt ans de cinéma. »
Elle intègre le staff maquillage de Jean-Paul Belmondo où elle devient rapidement maquilleuse en chef, puis enchaîne plus de 80 films, pubs, et spectacles. « Le rapport à la lumière et à la couleur n'était plus mis sur la toile mais sur des visages. Et en fonction des films, j'ai fait des gorges tranchées, des yeux qui pendent, des vieillissements et des rajeunissements, des grands brûlés. Un autre art, plus éphémère ».
Elle maquillera ainsi Ben Kingsley, Vanessa Redgrave, Jean Carmet, Isabella Rosselini, le « cultivé et très généreux » Pierre Richard, Marie-France Pisier, Emmanuelle Béart, « l'adorable Bernard Campan » mais aussi Colin Firth et les Nuls (Chabat-Farrugia-Lauby).
« Une bonne expérience pour la suite de ma carrière. Ça m'a servi à approfondir mes démarches artistiques tout en enrichissant mon imagination ».
Car Maryse a alors beaucoup voyagé : la Laponie « et ses aurores boréales à 300 km du cercle polaire », la Géorgie et les montagnes du Caucase, le Sénégal et les Peuls entre autres.
Lassée des caprices des stars, elle décide en 2002 de revenir à ses premières amours. Adieu rimmel et tubes de rouge à lèvres...
« 1998 : Une amie me fait découvrir le vitrail d'une petite église : verres peints, sculptés, moulés, pâte de verre, mon intérêt grandit pour ce matériau...»
Aujourd'hui, l'artiste a son atelier de création et de restauration de vitraux chez elle, à La Sabotterie (08).
Finalement, Maryse aura toujours vécu dans un monde d'aventures mais avec des sentiments et des émotions variées.
Vous pouvez consulter le site de Maryse Maillard-Félix ici : http://www.entransparence.com/.
Quand à la liste des films auxquels elle a participé, ils sont sur IMDb.fr : http://www.imdb.fr/name/nm0299660/
Source des images : L'Union-l'Ardennais
Source des images : L'Union-l'Ardennais
bravo pour tout ce que vous avez fait.
RépondreSupprimerj'ai eu aussi l'immense plaisir de connaître Soeur Louis Marie !
j'espère un jour voir une de vos expositions. Je dois aller dans les Ardennes bientôt.
VIVIANE