mercredi 25 juin 2014

Eli Wallach, le truand du film « Le Bon, la Brute et le Truand » est mort.


     Surtout connu pour son rôle du truand Tuco dans le western du réalisateur italien Sergio Leone, Le Bon, la Brute et le Truand, Eli Wallach est décédé le 24 juin 2014 à l’âge de 98 ans.

     Ce rôle, qui fût manifestement celui de sa vie, ce ne fût pas le seul qu'il ait joué, puisqu’il est apparu dans plus de 80 longs-métrages. Lorsqu’il reçoit un Oscar à titre honorifique en 2010, Wallach se rappelle avoir joué « des bandits, des voleurs, des tueurs, des seigneurs de la guerre, des agresseurs et des mafieux ».

     Né le 7 décembre 1915 dans une famille juive à New York, il a grandi à Brooklyn, puis a débuté une carrière au théâtre. Durant la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé dans le corps médical de l’armée. Après le conflit, il est l’un des premiers membres de l’Actors Studio. En 1951, il est récompensé d’un Tony Award pour sa prestation dans une pièce de Tennessee Williams, La Rose tatouée. Puis vint son premier film : Baby Doll, réalisé par Elia Kazan et écrit également par Tennessee Williams, en 1956.

     Il enchaînera ensuite les seconds rôles dans des films qui ont marqué leur époque : Les Désaxés, avec Clark Gable et Marilyn Monroe, Les Sept Mercenaires, avec Yul Brunner, Comment voler un million de dollars, avec Audrey Hepburn.

Eli Wallach, dans Le Bon, la Brute et le Truand.

     C’est en 1966 qu’il joue ce qui deviendra le rôle de sa vie : un bandit maladroit nommé Tuco, aux côtés de Clint Eastwood et Lee Van Cleef dans Le Bon, la Brute et le Truand, devenu un grand classique du western.

     Le cinéma continuera de faire appel à lui jusque dans les années 1990 et 2000. Il fait une apparition dans Le Parrain 3, dans le rôle de Don Altobello, mais aussi dans The Ghost Writer de Roman Polanski ou Wall Street: l’argent ne dort jamais d’Oliver Stone. Parallèlement à son activité sur grand écran, il continue sa carrière au théâtre. Selon le New York Times, il avait déclaré un jour : « Je mène en fait une double vie. Au théâtre, je suis le petit homme, ou l’homme agacé, l’homme incompris, alors qu’au cinéma, je suis souvent casté pour interpréter les méchants. »

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